RMC
Politique

"Des propos parfaitement racistes": Julien Bayou tacle Bruno Le Maire sur la fraude sociale

placeholder video
Le député écologiste de Paris, Julien Bayou, est revenu ce mardi sur RMC-BFMTV sur les propos du ministre de l'Economie Bruno Le Maire concernant la fraude sociale. Il aimerait surtout qu'on "lâche la grappe aux particuliers", en visant plutôt les entreprises.

"On réclame des vertus aux plus pauvres dont on exempte complètement les plus riches". Julien Bayou, s'il salue le plan de lutte du gouvernement contre la fraude fiscale, se montre plus réticent ce mardi sur RMC-BFMTV concernant la fraude sociale.

L'ensemble de la gauche s'était insurgée mi-avril contre des propos du ministre des Finances Bruno Le Maire. Dans le "Face-à-face" de RMC-BFMTV, il évoquait la fraude de la part de personnes qui renverraient des aides sociales "au Maghreb".

"Nos compatriotes en ont ras-le-bol de la fraude", avait-il lancé face à Apolline de Malherbe. "Ils n'ont aucune envie de voir que des personnes peuvent bénéficier d'aides, les renvoyer au Maghreb ou ailleurs, alors qu'ils n'y ont pas droit. Ce n'est pas fait pour ça, le modèle social", a déclaré le ministre, assurant ne pas faire de clin d'œil" au RN.

"Des propos parfaitement racistes", rebondit Julien Bayou ce 9 mai, également sur RMC-BFMTV. "Il y a eu des propos parfaitement racistes, disons le mot, de la part de Bruno Le Maire. C'était raciste de sa part d'alimenter des stéréotypes et préjugés sur les Maghrébins qui ne font que transférer ce qu'ils peuvent pour soutenir leur famille", soutient-il.

"Je suis pour qu'on lâche la grappe aux particuliers"

Julien Bayou estime qu'en réalité, la fraude sociale est déjà "très contrôlée". "Je n'ai pas de souci à ce qu'il y ait des contrôles. Ce n'est pas du tout pareil que pour les impôts. Le crédit impôt recherche par exemple est une niche fiscale sans aucun contrôle. Des entreprises profitent de ces crédits pour licencier", lance-t-il en visant le géant pharmaceutique Sanofi.

"Je suis pour qu'on lâche la grappe aux particuliers et qu'on mette enfin des contrôles aux entreprises", résume-t-il.

J.A.