DIRECT. Législatives: François Hollande se voit jouer un rôle en cas de blocage à l'Assemblée nationale

L'ESSENTIEL
- A quatre jours du premier tour des législatives, la campagne poursuit sa course effrénée ce mercredi, avec notamment un déplacement du Premier ministre. Jordan Bardella poursuivra de son côté son marathon médiatique.
- Mardi soir a eu lieu un débat très scruté entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard. Les représentants des trois blocs en lice ont ferraillé sur le pouvoir d'achat, la hausse des impôts, les retraites, l'immigration ou la défense du nucléaire.
- Aurélien Pradié quitte LR, parti "mort", assurant se présenter aux législatives sous l'étiquette de son micro-parti Du courage, affirmant que "30 candidats dont 10 sortants" se présentent également sous ces couleurs.
Au 2e tour, LFI demandera à ses électeurs de ne pas faire la "bêtise" de voter RN
La France insoumise (LFI) demandera dimanche soir à ses électeurs, à l'issue du premier tour des élections législatives, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national(RN) au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré mercredi Jean-Luc Mélenchon.
"Jamais aucun électeur Insoumis, j'en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national. Et nous leur dirons que personne n'a à faire cette bêtise, quel que soit son motif", a-t-il déclaré sur LCI, en précisant que des consignes de vote seraient données dimanche soir après le premier tour de scrutin.
François Hollande se voit jouer un rôle en cas de blocage à l'Assemblée nationale
L'ancien président socialiste François Hollande, candidat aux élections législatives en Corrèze, estime qu'il aura un rôle particulier à jouer dans la nouvelle Assemblée nationale s'il n'y a pas de majorité claire.
Dans le cas d'une "Assemblée ingouvernable, je pense que le rôle de personnalités comme moi, compte tenu des fonctions que j'ai occupées, sera de trouver des solutions", a-t-il déclaré mercredi dans un entretien à BFMTV.
Ciotti compte sur des députés LR si le RN n'obtient pas la majorité absolue
Eric Ciotti, qui s'est allié au RN pour les législatives, s'est déclaré mercredi persuadé que des députés LR le rejoindraient si le RN et sa formation n'obtiennent pas la majorité absolue, déplorant au passage "le manque de courage" de Laurent Wauquiez.
"Oui, bien sûr, je pense qu'il y en a qui nous rejoindrons, qui ne se tromperont pas de combat", a affirmé sur CNews Eric Ciotti, interrogé sur la possibilité que des députés de droite lui apportent leur soutien si le RN n'obtenait pas la majorité aux législatives.
François Hollande assure que le NFP "n'est pas le retour de la Nupes"
Interrogé par Benjamin Duhamel sur BFMTV, François Hollande assure que le Nouveau Front populaire “n’est pas le retour de la Nupes”. En conséquence, “ça ne sera pas le même leader”, mentionnant Jean-Luc Mélenchon. Dans l’hypothèse d’une victoire, l’ancien président de la République souhaite “qu’une personne qui puisse faire consensus” aille à Matignon.
A quatre jours du premier tour, le RN toujours en tête des sondages
Les intentions de vote pour les candidats du Rassemblement national (36%), l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (28,5%) et la majorité présidentielle macroniste (21%) au premier tour des législatives n'ont pas varié depuis mardi, selon le sondage quotidien réalisé par Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio.
Une autre enquête, menée par Harris Interactive - Toluna pour Challenges, M6 et RTL, donne des scores comparables: 37% pour les lepénistes, 27% pour le NFP et 21% pour la macronie, les deux premiers étant stables en deux jours, la dernière gagnant un point.
Marine Le Pen s'attend à "des manifestations" de "l'extrême gauche" si le RN gagne
Marine Le Pen a estimé ce mercredi qu'il y aurait "probablement des manifestations dans les rues" si son parti remportait les élections législatives et a accusé par avance "l'extrême gauche" d'en être "responsable". En tête dans les sondages, qui lui prédisent une majorité relative voire absolue au soir du 7 juillet, le parti d'extrême droite s'attend à voir sa victoire contestée.
"Si pour notre plus grand malheur l'extrême gauche gagnait ces élections législatives il n'y aurait pas une manifestation dans les rues. Si nous gagnons les élections législatives, alors oui probablement il y aura des manifestations dans les rues, c'est donc l'extrême gauche qui est responsable de cela", a déclaré la patronne du Rassemblement national sur France 2.
Une réponse aux propos d'Emmanuel Macron, qui a renvoyé dos à dos les "deux extrêmes" en début de semaine, affirmant que les programmes du RN comme du Nouveau Front populaire à gauche mènerait "à la guerre civile". "Ça voudrait dire que des gens dans notre pays n'accepteraient pas les résultats des élections ?" a réagi Marine Le Pen, jugeant que "le président de la République devrait plutôt appeler à respecter la démocratie".
Selon elle, c'est "l'extrême gauche (qui) depuis toujours agit par la violence". "Ils attaquent les meetings, ils pourrissent les manifestations sociales et maintenant ils se mettent à manifester contre le résultat des élections. Ils vont faire quoi demain ? Ils vont prendre le Capitole ?" a-t-elle ajouté, en référence à l'assaut du parlement américain en 2021 par des partisans de Donald Trump, pourtant eux-mêmes d'extrême droite.
Bataille judiciaire entre deux candidats marseillais se revendiquant Nouveau Front populaire
Deux candidats de gauche se présentant chacun sous l'étiquette "Nouveau Front populaire" risquent-ils de créer de la confusion auprès des électeurs dimanche au premier tour des législatives ? Le tribunal judiciaire de Marseille tranchera vendredi, à moins de deux jours du scrutin.
Officiellement investi par La France insoumise dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, dans le centre de Marseille, Allan Popelard a saisi mercredi le tribunal d'un référé d'heure à heure afin que le député LFI sortant dissident, Hendrik Davi, cesse de se revendiquer lors de ses interventions et dans sa propagande électorale de cette union de la gauche née en urgence après la dissolution de l'Assemblée nationale.
La candidature d'Hendrik Davi "représente un trouble manifestement illicite car au nom d'un contrat, signé entre quatre formations politiques (LFI, PS, EELV et PCF), il ne peut pas revendiquer être investi par le Nouveau Front populaire", a plaidé à la barre Me Elisabeth Audouard, avocate d'Allan Popelard.
Dans le cadre des négociations internes entre les formations politiques du NFP pour se répartir les circonscriptions, la 5e des Bouches-du-Rhône avait été dévolue à LFI. Or, le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon a décidé de ne pas réinvestir Hendrik Davi, mis au ban comme quatre autres députés sortants: Raquel Garrido, Alexis Corbière (Seine-Saint-Denis), Danielle Simonnet (Paris) et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine). Si ce dernier a finalement retiré sa candidature, les quatre autres élus en rupture ont maintenu la leur, forts du soutien, contre LFI, de plusieurs partenaires du Nouveau Front populaire.
A Marseille, Hendrik Davi se targue ainsi du soutien du Parti socialiste, d'EELV et du Parti communiste. Leurs trois sigles sont présents sur ses tracts et affiches - mais pas celui de LFI - aux côtés du logo du Nouveau Front populaire, avec la même charte graphique.
"J'ai su le vendredi (14 juin) à 23h que je ne serai pas réinvesti, alors qu'il fallait déposer les bulletins le lendemain. Matériellement, c'était compliqué. S'il y a confusion, on aurait pu trouver une solution plus tôt", a-t-il expliqué à l'AFP. "Dans tous les cas, je suis le député sortant, soutenu par toutes les autres forces de gauche, donc je suis légitime", a estimé Hendrik Davi.
Son conseil s'est lui référé aux décisions rendues hier par les tribunaux judiciaires de Paris et Bobigny qui se sont déclarés incompétents pour déterminer si les candidats dissidents de LFI avaient le droit d'utiliser le logo du NFP dans leur campagne.
Déjà au cœur des discussions, les consignes de vote divisent
Avant même le premier tour des législatives, la question des consignes de vote et des désistements est déjà au cœur de la campagne. Elles sont pourtant peu suivies par certains électeurs, et même par certains candidats.
250.000 Français de l'étranger ont déjà voté en ligne
250.000 personnes ont voté en ligne pour les élections législatives, annonce la Direction des Français à l'étranger et de l'administration consulaire sur X. Les Français résidant à l'étranger peuvent voter par vote électronique depuis hier (12 h, heure de Paris) au 27 juin (12 heures, heure de Paris).
"On arrivera à s'entendre", assure Léon Deffontaines
"On arrivera à s'entendre sur les textes de loi que nous souhaitons défendre et notamment dans la constitution d'un gouvernement", assure Léon Deffontaines à propos du NFP sur RMC.
"J'observe depuis quelques jours que certaines personnes parlent en leur nom propre et tentent d'attirer toute l'attention médiatique. Je pense à Adrien Quatennens et à Jean-Luc Mélenchon, qui je le rappelle ne sont pas candidats du Front populaire", poursuit le communiste.
"Le rassemblement qu'on est en train de construire, il se fera avec les parlementaires du Front populaire de demain. Et si on est majoritaires on aura pour lourde tâche de construire un gouvernement qui peut redonner l'espoir aux Françaises et aux Français et leur redonner du pouvoir d'achat, ce sera ça nos priorités", dit-il.
"Et ceux qui auront mis du plomb dans l'aile du rassemblement, je pense qu'ils n'auront pas forcément vocation à être membres de ce futur gouvernement."
La lettre de Marine Tondelier au camp présidentiel
Comme elle l'avait annoncé ce matin sur RMC-BFMTV, Marine Tondelier a écrit aux leaders du camp présidentiel (Stéphane Séjourné, Edouard Philippe, François Bayrou et Hervé Marseille) pour leur demander de se positionner clairement pour un "barrage républicain" face au RN.
"Nous ferons tout pour faire battre les candidats du Rassemblement national, comme nous l'avons toujours fait", assure la patronne des Ecologistes, qui confirme que son parti soutiendra "le candidat républicain" en cas de second tour face au seul RN et, en cas de triangulaire, retirera son candidat s'il arrive en 3e position et que le RN est en position de gagner.
"J'avoue ne pas comprendre votre incapacité à tenir des propos aussi clairs", souligne Marine Tondelier. "Nous ferons tout pour l'éviter (un gouvernement d'extrême droite) et serons au rendez-vous. Et vous?", interroge-t-elle.
Sébastien Delogu s'en prend aussi à François Ruffin
Le député LFI sortant Sébastien Delogu s'en prend lui aussi à François Ruffin sur X. "Le premier tour est dans 4 jours. Ça serait bien que tu aies foot quand des journalistes te demandent de taper sur tes alliés, pour les gens qui ont la boule au ventre à l'idée que le RN puisse gagner, ils attendent exemplarité et responsabilité face à l'Histoire", écrit-il, en réponse à une vidéo dans laquelle François Ruffin estime que "Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front populaire".
Certains "ont trop tendance à tirer la couverture vers eux", estime Léon Deffontaines
Interrogé sur RMC sur les tensions au sein du NFP, par exemple entre Adrien Quatennens et François Ruffin, Léon Deffontaines répond: "J'avais dit clairement qu'il fallait qu'on trouve une figure de Premier ministre qui soit consensuelle, qui rassemble largement la population, parce que le gouvernement qu'on a vocation à construire après les élections législatives, si le Front populaire est majoritaire, doit rassembler l'ensemble des Françaises et des Français autour de ces sujets-là."
"Je pense qu'il y a des personnalités qui ont trop tendance à tirer la couverture vers eux, et je pense que ça peut poser problème. D'ailleurs je le vois en campgane, ça pose question à un certains nombre d'électrices ou d'électeurs", poursuit le communiste.
Le Nouveau Front populaire "écrit une nouvelle page de la gauche", juge Léon Deffontaines
"En réalité, je pense que le Front populaire est en train d'écrire une nouvelle page de la gauche, certains semblent s'en désespérer", estime Léon Deffontaines, dans Les Grandes Gueules sur RMC et RMC Story.
"En tout cas c'est la gauche qui refait de la question sociale et de la défense des travailleurs sa priorité, et celle qui ne tombe pas dans l'invective, dans l'outrance", poursuit le porte-parole du Parti communiste et candidat dans la Somme.
Le GUD et trois structures d'ultradroite basées à Lyon dissous
Le GUD (Groupe union défense) et trois autres structures d'ultradroite basées à Lyon ont été dissous ce mercredi en Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, à quelques jours du premier tour des élections législatives.
Hormis le GUD, syndicat étudiant d'ultradroite créé dans les années 1970 et réactivé récemment, les trois autres structures dissoutes sont le "groupement de fait" Les Remparts, ainsi que deux associations, La Traboule et Top Sport Rhône. Une association islamiste, Jonas Paris, a également été dissoute ce mercredi.
Anne Hidalgo ne prendra "aucune photo" avec Jordan Bardella s'il devient Premier ministre lors des JO
Dans un entretien accordé à Ouest-France, Anne Hidalgo assure qu'elle ne prendra "aucune photo" avec Jordan Bardella au cours des JO si ce dernier devient Premier ministre. "Je pourrais me retrouver dans des enceintes où il sera là, mais je ne prendrai aucune photo avec lui", dit l'élue socialiste, soutien du Nouveau Front populaire.
Selon la maire de Paris, l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron "gâche la fête".
"Pourquoi abîmer ce beau moment avec cette élection décidée au pied levé, sans consulter personne ?"
Anne Hidalgo affirme aussi que la Seine sera baignable et qu'elle se baignera elle-même "avant les Jeux": "ce sera après le 14 juillet et avant la cérémonie d’ouverture" prévue le 26 juillet.
Manuel Bompard mis en avant par Jean-Luc Mélenchon comme potentiel Premier ministre?
Alors que beaucoup s'interrogent sur l'identité du potentiel Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, Jean-Luc Mélenchon a écrit sur X, après le débat hier soir entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard, que le coordinateur LFI "a démontré une force, un niveau de connaissance et une sensibilité humaine que les autres n'ont pas égalé". Il a ajouté: "Ce débat entre futurs premiers ministres montre qu'il est mieux qu'au niveau."
Pourquoi la jeunesse se laisse convaincre par le RN
Selon les sondages, la jeunesse est attirée par le vote pour le RN aux élections législatives. À l'approche du scrutin, le RN est crédité d'un nombre élevé d'intentions de vote chez les 25-34 ans et les 18-24 ans.
Du jamais-vu pour ces catégories d'âge, alors que la jeunesse était massivement descendue dans la rue après l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002. Une jeunesse qui n'"emmerde" plus vraiment le Front national, comme elle le criait à l’époque. La personnalité de Jordan Bardella en est l’une des explications.
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La police se prépare en cas de débordements pour les législatives
Les forces de l'ordre se préparent à gérer d'éventuels troubles à l'ordre public à l'issue du premier et du deuxième tour des élections législatives anticipées, a assuré ce mercredi le préfet de police de Paris. Invité de France Inter, Laurent Nunez a précisé que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réunissait dans la matinée les responsables de la police et de la gendarmerie notamment pour évoquer cette question.
"On se prépare à gérer toutes les configurations. On peut avoir des manifestations de voie publique qui peuvent dégénérer. On s'y prépare", a-t-il expliqué. Le préfet de police a rappelé que le soir des élections européennes, il y avait eu à Paris "des manifestations" suivies de "déambulations sauvages où il a fallu faire intervenir la force pour éviter des dégradations". "Les manifestations elles-mêmes n'ont pas entraîné de troubles à l'ordre public", a insisté Laurent Nunez.
Quant à l'hypothèse d'une persistance de troubles politiques durant les Jeux olympiques, et notamment lors de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, le préfet de police a rappelé qu'"un effectif conséquent (de forces de l'ordre)" serait déployé en Ile-de-France: "45.000 policiers et gendarmes, sans compter les 10.000 militaires de l'opération Sentinelle".
Édouard Philippe "s'exprimera" sur une consigne de vote "au soir du premier tour"
Le président du parti Horizons affirme sur France Inter qu'il aura "l'occasion de s'exprimer de manière extrêmement claire" en cas de triangulaires le "soir" du premier tour des élections législatives.
"Je suis certain qu'un très grand nombre de Françaises et Français n'ont pas envie d'être prisonniers du piège mortifère dans lequel on les enferme entre LFI d'un côté et le Rassemblement national de l'autre", selon Édouard Philippe. "Il y a une alternative dans cet espace central", affirme le maire du Havre.
Pour les 24 ministres en lice, le danger est grand
Avant le premier tour des législatives dimanche, les 24 ministres en lice se savent sous la menace face à la concurrence et la pression du RN et du Nouveau Front populaire.
Les membres du gouvernement qui sont candidats jouent gros. D’ailleurs, un conseiller de l'exécutif n’y va pas par quatre chemins: "Tout le monde est en danger". "Cette élection, c’est tapis. Ils sont dans un combat de rue", raconte un proche.
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"10 milliards par an sur les énergies renouvelables", indique Marine Tondelier
"Nous allons mettre 10 milliards d'euros par an sur les énergies renouvelables", affirme sur RMC-BFMTV Marine Tondelier, qui souligne que la France a un "retard coupable sur le sujet".
Interrogée sur la question du nucléaire, qui ne fait pas consensus au sein de l'alliance des partis de gauche, la cheffe des Ecologistes indique que "les EPR (réacteurs nucléaires, ndlr) d'Emmanuel Macron n'ouvriront pas avant 2040/2045" et donc ne répondront pas à l'urgence de la transition énergétique et écologique. Le programme du RN, lui, mettra "la France dans le noir".
Le NFP "a surpris et va continuer à le faire", affirme Marine Tondelier
"On n'est pas LFI, on est le NFP, si on vote c'est un rapport de force", affirme Marine Tondelier sur RMC-BFMTV. "Le NFP est une équipe, de Philippe Poutou à François Hollande, une équipe inédite, on ne va pas faire comme d'habitude, je ne m'enfermerai pas dans les débats de polémiques."
"Est-ce que le 9 juin vous pensiez qu'on arriverait à faire cette union? On a surpris (tout le monde) et on va continuer à le faire", assure la cheffe des Ecologistes.
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre en cas de victoire de la gauche, selon Marine Tondelier
En cas de victoire du Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre? "Il l'a dit lui-même, c'est tranché", assure Marine Tondelier sur RMC-BFMTV. Le leader de LFI a dit qu'il n'était pas candidat au poste de Premier ministre, selon elle.
"On est une coalition (PS, PCF, LFI, Les Ecologistes), donc on décide ensemble, c'est la différence avec la Nupes", poursuit-elle. Elle assure qu'il y aura un "consensus".
"Sur le poste de Premier ministre, ça ne sert à rien de s'énerver aujourd'hui", ajoute-t-elle. Elle parle cependant, "sur la méthode", de "4 critères: il faut quelqu'un qui soit à l'aise et aligné avec le programme du NFP; être susceptible d'apaiser le pays; faire consensus au sein du NFP; être compétent".
Marine Tondelier "va écrire" aux cadres de la majorité pour un barrage républicain
La secrétaire nationale des Écologistes annonce sur RMC-BFMTV qu'elle "va écrire" aujourd'hui aux cadres de la majorité présidentielle. "J'écrirai aux chefs des différents partis, Horizons, MoDem, Renaissance, UDI, et je demanderai à les voir. Je veux qu'ils m'expliquent ce qu'ils n'ont pas compris, ce qu'ils sont en train de faire", précise-t-elle.
"Il n'y aura pas d'hésitation chez nous, au deuxième tour si on est en troisième position, nous nous désisterons" en faveur "des candidats républicains contre l'extrême droite", annonce-t-elle. Cela "doit avoir un effet d'entraînement".
"Les sondages montrent que des dizaines de circonscription pourraient basculer", explique Marine Tondelier, et "les consignes que vont donner les partis vont compter", insiste-t-elle.
"Si ces partis s'entêtent, leurs électeurs vont faire barrage eux-mêmes."
"Je demande à les rencontrer d'ici vendredi, s'ils ne le font pas j'appelle leurs électeurs à faire barrage contre eux."
Marine Tondelier déplore que le camp macroniste n'appelle pas au barrage républicain
Le barrage républicain, qui consiste à préférer tout sauf l'extrême droite, "je vois qu'il est battu en brèche" et "remis en cause", par "certains politiciens qui se disent humanistes, démocrates", dit la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, dans Face à face sur RMC-BFMTV. C'est "effrayant, l'histoire s'en rappellera et pas dans le bon sens".
Elle souligne que certains ont pourtant pu accéder au pouvoir grâce à ce barrage républicain grâce aux électeurs de gauche et écologistes.
Marine Tondelier se dit "atterrée" par le camp présidentiel, qui se place en position de "ni ni", en renvoyant dos à dos la gauche et l'extrême droite et en n'appelant pas au barrage républicain. Ils ont "perdu leur boussole", selon elle.
"Nous avons des principes et on fait différences entre candidats extrême droite et de droite."
"30 candidats dont 10 sortants" se présentent avec le parti d'Aurélien Pradié, d'après lui
Le député sortant Aurélien Pradié a annoncé qu'il quitte Les Républicains en assurant se présenter aux législatives sous l'étiquette de son micro-parti Du courage. Le député du Lot, qui a constamment critiqué la ligne de son parti depuis que ce dernier est présidé par Eric Ciotti, affirme que "30 candidats dont 10 sortants" se présentent également sous les couleurs de son parti.
La campagne poursuit sa course effrénée
À quatre jours du premier tour des législatives, la campagne poursuit sa course effrénée ce mercredi, avec notamment un déplacement du Premier ministre au soutien des candidats d'Indre-et-Loire. Jordan Bardella poursuivra de son côté son marathon médiatique avec une double intervention chez l'animateur Cyril Hanouna sur Europe 1, et le soir sur CNews.
Au lendemain d'un débat très scruté entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard durant plus d'une heure trente hier soir, durant laquelle les représentants des trois blocs en lice ont ferraillé sur le pouvoir d'achat, la hausse des impôts, les retraites, l'immigration ou la défense du nucléaire.
"Le voile sera interdit", assure Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national
Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du RN, sur RMC:
"Jordan Bardella et Marine Le Pen ont la volonté farouche de lutter contre les idéologies islamistes. La priorité des priorités, c’est de fermer tous les lieux de culte radicaux, expulser tous les imams étrangers radicalisés, les fichés S islamistes étrangers, pour protéger nos concitoyens. Ensuite, il y a les marqueurs de l’islamisme. Le voile est aujourd’hui instrumentalisé. C’est un signe politico-religieux qui est instrumentalisé par les islamistes pour coloniser le sport, l’espace public, l’entreprise… Dans le cadre de ce projet de loi, le voile, comme emblème politico-religieux, sera interdit. Nous avons déjà déposé une proposition de loi qui va beaucoup plus loin que la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles dans l’espace scolaire. Dans toutes les activités périscolaires, nous voyons qu’il y a des tentatives d’entrisme islamiste. Il faut protéger toutes les activités scolaires, éviter le prosélytisme et donc interdire le voile islamiste dans ces sorties scolaires."
"LR est mort": Aurélien Pradié claque la porte
Le député sortant du Lot candidat à un nouveau mandat, Aurélien Pradié, claque la porte des Républicains. Pourquoi? "Car LR est dans une situation inextricable", explique-t-il dans La Dépêche du Midi.
"Le gaullisme n’est pas mort, il est plus vivant que jamais mais LR est mort. Je le dis avec une douleur personnelle car la fidélité est une de mes valeurs cardinales. Mais il est tant que je reprenne ma liberté. C’est une étape de construction y compris une ambition politique personnelle nouvelle car le parti auquel j’appartenais n’est plus capable de parler aux Français."
Aurélien Pradié, vif opposant à Eric Ciotti, qui a choisi lui de s'allier avec le RN, se présente aux législatives avec son micro-parti "Du Courage" créé lors des élections régionales.
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LFI: Adrien Quatennens règle ses comptes avec François Ruffin sur les réseaux sociaux
Sur X, l'ancien député LFI Adrien Quatennens attaque très durement son homologue François Ruffin, qui est lui à nouveau candidat en Picardie.
"C’est plus du melon là, c’est une pastèque! Attention: à force de gonfler, ça va exploser. Si Mélenchon et la FI ne t’avaient pas investi, tu n’existerais pas. Et aujourd’hui, tirer contre lui est ton assurance-vie. Si belle soit-elle, la Picardie n’est pas le pays. Rejoins le RN direct! On gagnera du temps et de l’énergie", écrit Adrien Quatennens en réponse à une vidéo dans laquelle François Ruffin estime que "Jean-Luc Mélenchon est un obstacle à la victoire du Front populaire".
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RN: les précisions de Jordan Bardella sur les retraites
Lors du débat ce mardi soir, Jordan Bardella a dû s'expliquer pour clarifier sa proposition pour les retraites.
Ce que promet le Rassemblement national, c'est un âge légal de départ abaissé à 62 ans. Et surtout, une aide pour ceux qui commencent à travailler avant 20 ans pour partir à la retraite à 60 ans. Le programme du RN est en revanche moins avantageux pour ceux qui ont débuté leur carrière plus tard. A 24 ans, par exemple, il faudrait avoir cotisé 42 annuités pour partir à la retraite à taux plein. Ce qui sera donc possible à 66 ans, loin des 62 ans martelés par le RN depuis plusieurs mois... Mais une année gagnée par rapport au fonctionnement acté par la dernière réforme des retraites.
La différence, c'est en fait le nombre d'année de cotisations: 43 avec la dernière réforme des retraites et jusqu'à 42, avec un système progressif, promet le RN pour ceux qui ont commencé leur carrière après 20 ans.
(MB)
Législatives: J-4 avant le premier tour
Bonjour et bienvenue sur ce live pour suivre toute l'actualité des élections législatives, à quatre jours du premier tour (30 juin).
Au lendemain du premier débat entre Gabriel Attal (Ensemble), Jordan Bardella (RN) et Manuel Bompard (Nouveau Front populaire), la campagne bat son plein.