DIRECT. Législatives: Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard croisent le fer sur TF1

- Emmanuel Macron s'alarme d'un risque de "guerre civile" avec les programmes des "deux extrêmes". Des propos qui font beaucoup réagir.
- Le RN de Jordan Bardella, qui a juré lundi du sérieux de son projet, s'est dit "prêt" à gouverner.
- Après avoir été déboutés par l'Arcom, Les Républicains ont annoncé avoir saisi le Conseil d'Etat en référé pour être invités au débat ce mardi sur TF1 auquel seuls Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard sont conviés. Leur demande a été rejetée.
- Jean-Luc Mélenchon "ne sera pas Premier ministre" en cas de victoire du Nouveau Front populaire aux législatives.
Retraites à 66 ans, binationaux “humiliés”, pouvoir d’achat… ce qu’il faut retenir du débat entre Attal, Bardella et Bompard
Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard se sont écharpés sur la double nationalité, la défense du pouvoir d'achat ou les retraites mardi soir sur TF1, alors que l'extrême droite caracole en tête des sondages à cinq jours du premier tour d'élections législatives présentées comme historiques.
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Le débat s’est terminé sur la santé et le manque de médecin
Gabriel Attal, a, encore une fois, rappelé les mesures mises en place par le gouvernement. "Il faut plus de médecins" pour faire face aux déserts médicaux, préconise le Premier ministre.
Manuel Bompard souhaite "faire en sorte que tous les services publics essentiels soient à 30 minutes de son lieu de vie". Enfin, Jordan Bardella "permettra aux médecins à la retraite de continuer à travailler" (une mesure déjà mise en place, ndlr), et compte "supprimer les agences régionales de santé".
La laïcité à l'école
Sur l’éducation et plus précisément sur la laïcité à l’école, Jordan Bardella et Gabriel Attal regrettent que des enseignants doivent s'autocensurer par manque de respect de la loi sur la laïcité.
Manuel Bompard revient sur l’interdiction de l’abaya qui ne “concerne qu’une centaine de personnes”. Selon lui, le véritable problème de l’école, “c’est qu’il n’y a toujours pas un professeur devant chaque classe”.
De son côté, Jordan Bardella évoque le problème de “l’islamisme” et indique vouloir rendre le vouvoiement des professeurs obligatoires, interdire les téléphones portables dans les établissements et instaurer l’uniforme.
Sur la délinquance des mineurs
Concernant la délinquance des mineurs, le Premier ministre assure que c'est une priorité et rappelle ses mesures.
“Vous promettez beaucoup monsieur Attal, mais qu'avez-vous fait?”, questionne Jordan Bardella, qui assure que le pays atteint des records d’insécurités.
Manuel Bompard, lui, insiste sur le fait qu’on ne doit pas “juger un mineur comme un majeur”.
"On a construit la France grâce aux vagues d'immigration", défend Manuel Bompard
Jordan Bardella est revenu sur sa proposition d’interdire des “emplois sensibles” aux binationaux.
"Le message que vous faites passer, c'est que quand on est binational, on est demi-national, on ne serait pas des vrais Français", critique Gabriel Attal
"On a construit la France grâce aux vagues d'immigration", défend Manuel Bompard.
Jean-Luc Mélenchon tacle le journaliste Gilles Boulleau
“Bouleau défend les riches avec talent. Son patron est content”, a écrit Jean-Luc Mélenchon sur X (Twitter).
Quid des retraites?
Les trois hommes se sont aussi affrontés sur le sujet des retraites, Jordan Bardella et Manuel Bompard souhaitant revenir sur la réforme portant à 64 ans l'âge légal de départ.
Mais l'échange a tourné à une passe d'armes peu audible, Jrdan Bardella évoquant un possible départ à 66 ans pour un Français ayant commencé à travailler à 24 ans.
Débat tendu autour de l’augmentation du SMIC
“Pourquoi ne pas augmenter le SMIC à 3.000 euros?”, lance ironiquement Gabriel Attal sur le plateau de TF1, alors que pour Manuel Bompard, augmenter le salaire minimum “déclencherait un cercle vertueux”.
Gabriel Attal insiste: “augmenter les SMIC des petites entreprises étouffera les employeurs. Vous mentez aux Français”. Manuel Bompard rappelle, par ailleurs, que Jordan Bardella et ses parlementaires ont voté contre l’augmentation du SMIC de 1.400 à 1.600 euros.
Jordan Bardella, Manuel Bompard et Gabriel Attal débattent sur le pouvoir d'achat
Le premier terme abordé lors de ce débat sur TF1 concerne le pouvoir d’achat.
Jordan Bardella assure qu’il sera le "Premier ministre du pouvoir d'achat", en cas de victoire aux législatives. Il défend notamment une mesure visant à baisser la TVA à 5,5% sur l'énergie, l'électricité, le gaz, le fioul et les carburants.
Manuel Bompard, qui représente le Nouveau Front populaire, met en avant le blocage de prix d'un panier de produits de première nécessité.
Enfin, le Premier ministre Gabriel Attal affirme "ne pas avoir envie de faire croire à la Lune” et propose de baisser les prix de l'électricité de 15% "dès l'hiver prochain".
Attal, Bardella et Bompard s'affrontent sur TF1
Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard s'affrontent sur le plateau de TF1, alors que l'extrême droite caracole en tête des sondages, à cinq jours du premier tour d'élections législatives présentées comme historiques.
Gérard Larcher craint "une crise de régime structurelle"
Le président du Sénat Gérard Larcher a redouté "une crise de régime structurelle" après les législatives, tentant de défendre "une autre voie" pour Les Républicains entre "les extrêmes" et la macronie, lors d'une réunion publique à Paris mardi.
Venu soutenir son bras droit et proche conseiller Patrick Dray, candidat dans un bastion historique de la droite parisienne passé en 2022 dans le camp présidentiel, M. Larcher a constaté "une crise politique majeure" et assuré "craindre une crise de régime structurelle dans les mois à venir", née de la dissolution décidée par le président de la République.
"Enfants blancs": enquête après une affiche d'extrême-droite en Lorraine
"Donnons un avenir aux enfants blancs": l'affiche d'un candidat d'extrême-droite suscite la consternation en Lorraine, où une plainte pour incitation à la haine raciale a été déposée et une enquête ouverte mardi par le parquet.
L'affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présente qu'un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
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Nombreux soutiens au journaliste Karim Rissouli, destinataire d'une lettre raciste
De nombreuses personnalités politiques et médiatiques ont apporté leur soutien mardi au journaliste de France 5 Karim Rissouli, après qu'il eut révélé une lettre raciste et anonyme envoyée à son domicile lui expliquant, selon son auteur, "la raison" du "vote RN".
"Infâme. Total soutien", a écrit sur X l'ancien ministre d'Emmanuel Macron Clément Beaune.
"La libération de la parole raciste en action", a dénoncé sur le même réseau la députée européenne LFI Manon Aubry, soutenant les "victimes de ce racisme décomplexé".
"Un vent de libération souffle dans les esprits où macèrent les haines faisandées", a déploré La Licra", prédisant des "lendemains marécageux" en cas de victoire du RN aux législatives.
La justice se dit incompétente pour trancher sur l'usage du logo Nouveau Front populaire par les dissidents
Les tribunaux judiciaires de Paris et de Bobigny se sont déclarés mardi incompétents pour déterminer si les candidats dissidents de La France insoumise (LFI) avaient le droit d'utiliser le logo du Nouveau Front populaire dans leur campagne pour les législatives, selon les décisions consultées mardi par l'AFP.
"Il n'appartient pas aux tribunaux de l'ordre judiciaire d'interférer dans les opérations électorales dont le contentieux relève de la compétence du Conseil constitutionnel", écrit notamment le tribunal de Bobigny. La justice avait été saisie des cas des députés sortants non réinvestis par LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière (Seine-Saint-Denis) et Danielle Simonnet (Paris).
Le camp présidentiel vers le "ni RN ni LFI" au second tour, mais Macron doit encore trancher
Les ténors du camp présidentiel ont discuté mardi de la "stratégie de la campagne" et ont semblé se diriger vers un mot d'ordre "ni RN, ni LFI" au second tour des législatives, même si Emmanuel Macron n'a pas encore tranché.
La réunion s'est tenue par téléconférence, ont-ils précisé à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Autour du chef de l'Etat, ont participé le Premier ministre Gabriel Attal, les chefs des partis du camp présidentiel (Stéphane Séjourné, François Bayrou, Edouard Philippe, Hervé Marseille et Laurent Hénart), la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et quelques ministres (Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Rachida Dati).
Gérald Darmanin souhaite quitter le gouvernement en cas de réélection
Gérald Darmanin, invité sur le plateau de BFM Grand Lille, a indiqué qu’il souhaitait “quitter le gouvernement et siéger à l’Assemblée nationale pour s’occuper de son territoire”, en cas de réélection aux législatives.
"Déjà plus de 77.000 votants depuis midi"
Malgré des problèmes techniques, plus de 77.000 citoyens français de l’étranger ont déjà voté en ligne ce mardi, annonce la direction des Français à l'étranger et de l'administration consulaire.
DSK, Jospin, de Villepin...
Retiré de la vie politique depuis plus d'une dizaine d'années, l'ex-ministre socialiste et ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn a appelé à "éliminer les candidats d'extrême droite" au second tour des législatives, quitte à voter LFI.
Ce n'est pas le premier soutien au NFP d'un ancien homme politique. Dimanche dernier, lors d'une interview accordée à BFMTV, l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin avait lui aussi estimé que "le danger vient davantage du RN" que d'une partie de la gauche, dénonçant la position du parti sur la question de l'antisémitisme, de l'autoritarisme et sa proximité avec la Russie, et se posant ainsi en soutien du NFP.
De manière plus inattendue, mercredi dernier sur LCI, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, figure de la droite sous Jacques Chirac, avait apporté son soutien implicite à l'union de la gauche pour ces législatives, en choisissant, face au RN, le NFP pour "prioriser" la lutte contre l'extrême droite, qui "constitue aujourd'hui la véritable menace pour notre pays".
Plus de 1,3 million de procurations établies
D'après les données du ministère de l'Intérieur ce mardi, plus de 1,3 million de procuration ont été établies au 23 juin (soit 7 jours avant la date du premier tour des législatives). Par rapport aux élections de 2022, c'est 5,9 fois plus de procurations, au même moment.
Des problèmes techniques sur le portail de vote pour les Français de l’étranger
Alors que le vote par Internet est ouvert depuis ce mardi pour les Français de l'étranger, plusieurs électeurs se plaignent de problèmes techniques auprès du compte de la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire sur X (ex-Twitter).
Le Conseil d'Etat rejette la demande de participation de LR au débat sur TF1
Le Conseil d'Etat a rejeté mardi la demande de LR de participer au débat télévisé sur TF1, qui opposera dans la soirée Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard, à cinq jours des législatives anticipées.
Le juge des référés du Conseil d'Etat a rejeté la requête du parti de droite, demeuré hostile à l'alliance passée par son président Eric Ciotti avec le RN, qui estimait "hautement préjudiciable" son absence à ce débat télévisé, et n'avait pas obtenu gain de cause auprès de l'Arcom vendredi dernier.
Nouveau rassemblement contre l'extrême droite jeudi à Paris
Plus d'une centaine de médias indépendants, associations et syndicats appellent à un nouveau rassemblement "contre l'extrême droite" et pour les libertés jeudi, trois jours avant le premier tour des élections législatives, à Paris. Retransmis en streaming, le rassemblement sera assorti de concerts et prises de parole.
"Ensemble, barrons la route au RN", écrivent les organisations à l'origine de cet appel à un rassemblement à partir de 18h place de la République, dont des médias comme Politis, Mediapart ou encore Streetpress, des syndicats comme la CFDT, la CGT ou le Syndicat de la magistrature, et des associations dont Attac et la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Dimanche dernier, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris et ailleurs en France pour dénoncer le "danger" pour les droits des femmes que représenterait une victoire du RN. Samedi 15 juin, des défilés contre l'extrême droite à l'appel des syndicats avaient réuni entre 250.000 (autorités) et 640.000 (CGT) personnes en France, dont 75.000 à 250.000 à Paris.
Des fonctionnaires lancent un comparateur de programmes pour les services publics
Justice, école, santé... Le collectif de fonctionnaires Nos Services publics lance ce mardi un comparateur de programmes pour les législatives anticipées, afin de confronter les projets des principaux partis en matière de services publics.
Depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin, "le débat ne se pose pas du tout sur les questions de service public, et pas du tout sur les questions de fond", a regretté auprès de l'AFP Arnaud Bontemps, membre du collectif fondé en 2021 qui s'inscrit clairement dans l'opposition au Rassemblement national (RN) et à la politique du gouvernement sortant pour les 5,7 millions d'agents publics. "On ne parle pas du tout de questions concrètes: est-ce que j'aurai un enseignant pour mon enfant? Est-ce que je pourrai choisir ma licence et mon master?" déplore-t-il.
Dans son comparateur de programmes en ligne, le collectif identifie une trentaine de "questions concrètes" liées aux principaux services publics, par exemple: "La police et la gendarmerie pourront-elles mieux me protéger?", "Est-ce que l'hôpital public aura les moyens de fonctionner?", "Vais-je obtenir une décision de justice plus rapide?" Le collectif analyse ensuite les réponses apportées par le camp présidentiel, le Nouveau Front populaire (NFP), le RN et Les Républicains non ralliés au RN. Pour ce faire, il se base non seulement sur les programmes des partis, mais aussi sur leurs propositions lors des précédentes élections ou sur les mesures prises ces dernières années par le gouvernement et qui ont un impact sur le service public.
"Notre principal message (est) une forme d'alerte: les réponses aux questions concrètes ne sont pas du tout satisfaisantes pour la plupart des programmes qu'on étudie", s'inquiète Arnaud Bontemps. Le co-fondateur du collectif juge cependant que le projet de l'alliance de gauche (NFP) incarne un "vrai changement", voire une "rupture", tandis que la "préférence nationale" portée par l'extrême droite (RN) "risque d'être une difficulté supplémentaire pour pourvoir les postes", à l'heure où la fonction publique peine à recruter dans certains métiers.
Le comparateur de programmes a été réalisé par une "trentaine d'experts", selon le collectif. Parmi ces derniers figurent notamment des "chercheurs" et des "membres de l'administration" issus des ministères, des rectorats ou encore des Agences régionales de santé (ARS), complète Arnaud Bontemps.
"Enfants blancs": plainte contre une affiche d'extrême droite en Lorraine
"Donnons un avenir aux enfants blancs": l'affiche d'un candidat d'extrême droite a suscité la consternation en Lorraine, où une plainte pour incitation à la haine raciale a été déposée. L'affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présente qu'un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Le maire de Neuves-Maisons (7.000 habitants), Pascal Schneider, a indiqué à l'AFP avoir porté plainte lundi auprès du parquet de Nancy pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à caractère raciste". "Ça ne relève pas d'un affichage politique, ça relève d'un affichage sectaire, qui diabolise, qui stigmatise", a-t-il dénoncé. "Ils ont recouvert certains panneaux officiels qui se trouvent devant les écoles et j'ai eu des réactions de parents d'élèves horrifiés. Ils trouvent cette attitude ignoble, hors du temps, ça correspond à un autre siècle", a-t-il déploré. La quinzaine d'affiches, apposées entre dimanche et lundi dans sa commune, ont été décollées la nuit suivante, a précisé le maire, mais d'autres affiches ont été collées ailleurs dans la circonscription.
Sur son site internet, le Parti de la France affirme que cette affiche a connu "un véritable succès" et que "le stock est épuisé". "Nos militants prennent tous les risques pour afficher nos slogans offensifs et radicaux partout en France", ajoute le mouvement fondé par l'ancien frontiste Carl Lang. Le candidat de ce groupuscule, Pierre-Nicolas Nups, a déclaré au journal L'Est républicain qu'il avait "validé" l'affiche incriminée. Elle véhicule, selon lui, "un message d'espoir pour notre jeunesse et rien d'autre. Et si l'on y voyait autre chose, il s'agirait d'une interprétation malveillante".
Sur X, le président du parti, Thomas Joly, a affirmé que l'affiche "a été un véritable succès et le stock est épuisé" et qu'une nouvelle affiche intitulée "Qu'ils retournent en Afrique" va aussi être imprimée.
Pierre-Nicolas Nups a déposé une candidature baptisée "Rassemblement de la droite nationale", qui espère ravir la circonscription au sortant PS Dominique Potier. Quatre autres candidats sont en lice, dont Louis-Joseph Pécher, sous l'étiquette "A droite les amis d'Eric Ciotti", mais à qui Eric Ciotti a retiré l'investiture la semaine dernière pour propos "antisémites, homophobes et orduriers".
Pierre-Nicolas Nups avait déjà été candidat aux élections législatives en 2017, dans la première circonscription du département de Meurthe-et-Moselle. Il avait recueilli 0,77% des voix. En 2017, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à une peine de six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour incitation à la haine homophobe.
Des ministres vont passer des coups de fils aux électeurs
Une opération de démarchage téléphonique va débuter au siège de Renaissance, afin de pousser des électeurs à se mobiliser ou à réaliser une procuration, selon BMFTV. Près de 70 militants du parti seront présents, mais des membres du gouvernement vont aussi participer, indique la chaîne de télévision. Sont évoqués les ministres de la Justice Eric Dupond-Moretti, celle du Travail et de la Santé Catherine Vautrin et celui de la Fonction publique Stanislas Guérini.
"Savoir choisir son meilleur ennemi": Strauss-Kahn appelle à voter LFI contre le RN
L'ancien ministre de l'Économie Dominique Strauss-Kahn a publié une tribune dans Challenges. L’ex-ministre socialiste - qui se fait discret depuis l’affaire du Sofitel à New York en 2011 - se prononce sur la question d'un second tour. "En cas de duel entre un RN et un PS, un écologiste, un PC, un Renaissance ou un LR, les démocrates sauront sans hésiter comment voter: éliminer le candidat d’extrême droite", écrit-il. Mais entre des candidats LFI et RN? S'il parle d'un "choix douloureux", il appelle à voter pour les Insoumis.
"Il faut savoir choisir son meilleur ennemi pour éviter le pire."
Dominique Strauss-Kahn décrit le Nouveau Front populaire comme "une coalition hétéroclite comprenant de vrais démocrates et de vrais totalitaires, des individus respectables et d’autres détestables". Et "la perspective annoncée, c’est que les totalitaires détestables domineront le NFP. En réalité, je n’en suis pas si sûr", estime l'ex-directeur du FMI.
Surtout, il écrit: "Pour moi sans hésitation, le meilleur ennemi est celui qui met en cause de façon principielle les fondements mêmes de la République. Celui dont l’existence même se fonde sur la xénophobie. C’est celui dont l’Histoire montre qu’il ne quitte jamais pacifiquement le pouvoir une fois qu’il l’a conquis. C’est celui qui portera atteinte à la société française si profondément que nous ne serons plus dans une alternance démocratique mais dans un changement de régime."
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Blocage, coalition, gouvernement technique… Quel scénario sans majorité absolue?
Et si la France se retrouvait sans majorité à l'Assemblée nationale après les législatives? C’est un scénario tout à fait possible si l’on en croit les sondages. Le pays serait ingouvernable, ce qui est déjà arrivé à plusieurs de nos voisins européens comme l’Allemagne, l'Italie, la Belgique et l’Espagne.
Et ils s’en sont toujours sortis. Soit en formant des coalitions improbables, soit en confiant le gouvernement à des techniciens, soit en restant sans gouvernement pendant des mois voire des années… La France pourrait s'inspirer de ces différentes solutions pour sortir de la crise politique.
>> Plus de détails dans notre article
Sébastien Chenu ouvert aux "gens de gauche"
"Je pense qu'il y a des gens de gauche qui sont très bien et pourraient nous rejoindre en réalité sur des mesures de justice sociale: abroger la réforme des retraites, la réforme de l'assurance chômage. Sur ça, ils peuvent nous rejoindre", estime le vice-président sortant de l'Assemblée nationale (RN) Sébastien Chenu, sur RMC.
"Il y a beaucoup de gens dans notre pays qui sont respectueux de la démocratie, qui comprennent que les Français votent, choisissent", poursuit-il. "Je dis à tous ces gens de gauche: 'Rejoignez-nous dans l'effort de redressement et reconstruction du pays, vous n'avez rien à faire avec LFI'."
Il prône "l'unité des Français", alors qu'Emmanuel Macron "a divisé", selon lui.
"On n'est pas des idéologues, on est des pragmatiques."
"On veut faire une autre politique", dit Sébastien Chenu sur RMC
"Les Français ont bien raison d'être en colère", estime le député RN sortant Sébastien Chenu, dans Estelle Midi sur RMC et RMC Story. "Cette colère nous la transformons en espoir."
"On explique qu'on veut faire une autre politique, avec d'autres résultats", défend-il. "Cette élection c'est le retour de la 'Politique', changer de politique dans son pays et avoir d'autres résultats. C'est ce qu'on porte."
Le RN pourra-t-il calmer l'ébullition du pays? "On peut nous faire beaucoup de procès, mais pas celui d'avoir des responsabilités dans cette situation", répond Sébastien Chenu. "On propose des pistes" pour "faire autrement".
"On n'a pas été suffisamment radical", juge Bruno Le Maire sur RMC
"On n'a pas été suffisamment radical, voilà ma conviction. Pas assez radical sur la sécurité, sur la petite délinquance qui pourrit la vie des gens, sur cet islam radical qui a livré une guerre sournoise et insidieuse à la culture française", juge Bruno Le Maire sur RMC.
"Pas suffisamment radical sur la rémunération nette des salariés. On a commencé à travailler, on a pris du tout, mais on aurait dû réduire l'écart entre le net et le brut de façon beaucoup plus rapide", poursuit le ministre. "Et j'en prends toute ma part."
La faute des ministres ou du président? "C'est collectivement", dit-il, estimant que la responsabilité est "partagée". "Ayons l'honnêteté et l'humilité de reconnaître ce que l'on n'a pas bien fait."
"Je voudrais dire aux électeurs du RN: 'vous êtes en train de vous faire gruger'", avertit encore Bruno Le Maire. "Travailler moins pour gagner plus, c'est très séduisant mais ça ne va pas marcher."
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Bruno Le Maire tente de calmer l'enjeu des élections
La France et la vie sont "plus larges" que la politique, estime le ministre, qui veut dédramatiser les prochaines élections législatives.
Dominique Strauss-Kahn "n'est pas une référence morale", dit Bruno Le Maire sur RMC
Dominique Strauss-Kahn a pris position pour le Nouveau Front populaire. "Ce n'est pas pour moi une référence morale. C'est une position, ni plus ni moins", commente Bruno Le Maire sur RMC.
"Les Français n'ont pas de parachute, les élus ne devraient pas en avoir non plus", estime aussi le ministre, qui pense que tous les élus devraient démissionner de la fonction publique. Il ne s'est pas représenté aux législatives, défendant le maximum de 3 mandats, ce qu'il a déjà fait.
Les promesses du RN, "ce n'est pas un programme, c'est une shopping list", estime Bruno Le Maire sur RMC
"J'ai écouté attentivement la conférence de presse de Jordan Bardella hier: j'ai vu des cadeaux fiscaux absolument à tout le monde, ce n'était pas un programme c'était une shopping list", tacle Bruno Le Maire sur RMC et RMC Story à propos du programme du RN.
Le ministre de l'Economie dénonce "des dizaines de milliards d'euros de dépenses supplémentaires" dans le programme du RN.
"Le soi-disant Front populaire n'est ni un front ni populaire", assène Bruno Le Maire sur RMC
"Je me suis insurgé contre le programme soi-disant du Front populaire, qui n'est ni un front ni populaire", tacle Bruno Le Maire sur RMC. "Ce n'est pas un front parce qu'ils n'arrêtent pas de se mettre sur la gueule, matin, midi et soir. Et ce n'est pas populaire parce que tout ce qu'ils proposent va faire mal au peuple." Il prend l'exemple de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, qui affecterait "les salaires" des "ouvriers, techniciens de maintenance et tous ceux qui ont des salaires modestes".
Le programme du NFP a reçu le soutien de plusieurs grands économistes, comme Esther Duflo, prix Nobel d'économie. "Les économistes, ce ne sont pas eux qui payent et rendent des comptes devant le peuple", balaye Bruno Le Maire.
Interrogé sur la dette conséquente de la France: "On a dépensé pour quoi? (...) Pour sauver les entreprises, les PME, sauver des filières entières et des salariés" au moment de la crise du Covid, répond le ministre de l'Economie et des Finances.
Bruno Le Maire "attendra" pour donner une consigne de vote
Pour qui votera le ministre en cas de duel entre la gauche et l'extrême droite? "Je vous le dirai le 30 juin au soir ou au 1er juillet matin", dit Bruno Le Maire sur RMC.
Selon lui, les électeurs n'ont que faire des consignes de vote mais sont en droit de savoir pour qui vote une personnalité politique publique.
"J'attendrai", assure le ministre. Pourquoi? "Pour une raison simple, je me bats pour nos candidats, les candidats de la majorité présidentielle."
"Il faudra accepter le verdict des Français", dit Bruno Le Maire sur RMC
"Il faudra accepter le vedrict des Français. C'est un peuple souverain donc il décide", dit le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, dans Les Grandes Gueules sur RMC et RMC Story. Il met en garde contre des possibles "violences".
"La montée des extrêmes s'est accompagnée d'un durcissement du débat public, d'un manque de respect" et "on a vu combien des propos racistes, xénophobes, pouvaient avoir monnaie courante, que des propos homophobes pouvaient aussi avoir le vent en poupe", décrit Bruno Le Maire. Le débat politique français a été "abîmé" par "tous ceux qui tiennent des propos extrémistes".
"Une lente et inacceptable dérive dans notre débat public."
"Permettez-moi de m'insurger contre ces propos dans une nation qui était l'une des plus avancées, ouvertes et tolérantes d'Europe", insiste le ministre.
Absence de Mélenchon, enjeux… Les coulisses du débat Attal-Bardella-Bompard avant les législatives
Le premier débat télévisé de ces législatives se tient ce mardi soir, entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard. Jean-Luc Mélenchon est le grand absent.
Quatre représentants pour le Nouveau Front populaire, le RN s'affiche en confiance, le camp présidentiel veut une confrontation sur le fond... Les coulisses de la campagne des élections dans notre article.
Interdire des postes "stratégiques" aux binationaux, contraire au principe d’égalité?
Après la proposition du RN d’interdire certains emplois publics sensibles aux binationaux, des réserves de droit et des craintes sont exprimées par des spécialistes.
Car la distinction entre deux types de Français est une rupture du principe d'égalité, selon Anne Levade, professeure de droit public à la Sorbonne: "Les binationaux sont d’abord et avant tout des nationaux français." Quant au risque de conflit d'intérêts, soulevé par le RN, "quand on est sur un emploi stratégique, on fait toujours l’évaluation du profil individuel", d'après elle. "Mais c’est du cas par cas. Le caractère général de la mesure ne me semble pas faisable sur le plan juridique", ajoute-t-elle.
"Il n’existe que des nationaux ou des non nationaux dans notre droit", appuie la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. "Un binational est un national comme un autre, puisqu’il est Français. Ça signifie qu’on distingue parmi les Français selon s’ils ont une ou deux nationalités. Et ça, le Conseil constitutionnel considère que c’est contraire au principe d’égalité. Pour lui, il n’y a aucune différence entre un Français et un Français naturalisé, ni entre les différentes modes d’acquisition de la nationalité. Donc la distinction viole le principe d’égalité."
>> Plus d'informations dans notre article
(CP et MG)
Peu de consigne générale de désistement pour l'instant
Dans l'immédiat, le camp macroniste et Les Républicains (LR) se sont refusés à donner une consigne générale de désistement de leurs candidats si ces derniers sont les moins bien placés dans une triangulaire comprenant un candidat RN, lors du second tour le 7 juillet. A gauche, seule Marine Tondelier a annoncé que les candidats écologistes se retireraient s'ils arrivent troisième.
200 personnalités pour un accord de désistement face au RN
Quelque 200 personnalités socialistes, écologistes et macronistes appellent ce mardi la droite, le centre et la gauche à "afficher clairement dès maintenant" qu'ils mettront en place un accord de désistement entre les deux tours des législatives contre le Rassemblement national.
Cet accord "devrait être affiché clairement dès maintenant, sans attendre le 30 juin (date du premier tour, ndlr), par les responsables de toutes les forces démocratiques, qu'elles appartiennent au Nouveau Front populaire, à la majorité sortante ou à la droite républicaine", estiment dans Le Monde les signataires parmi lesquels Olivier Faure, le patron du PS, Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, mais aussi Clément Beaune et Agnès Pannier-Runacher, ancien et actuelle ministres d'Emmanuel Macron.
"Nous mesurons combien ce choix est difficile compte tenu de l'importance des divergences" qui opposent les camps, poursuivent les signataires dans lesquels on retrouve l'ancien dirigeant de la CFDT Laurent Berger mais aucune personnalité de La France insoumise. "Le ravalement de façade opéré ces dernières années par le Rassemblement national (RN) ne doit tromper personne en effet: l'extrême droite reste ce qu'elle a toujours été, une ennemie décidée de la démocratie et un propagateur de haine", assurent-ils, mettant "en garde contre cette dangereuse illusion" qu'une fois au pouvoir l'extrême droite "ferait la preuve de son incapacité à gérer le pays".
"Comme de nombreux exemples l'ont montré, dans le passé mais aussi aujourd'hui en Hongrie avec Viktor Orban ou encore en Russie avec Vladimir Poutine, l'extrême droite excelle à changer les règles du jeu, à éliminer les contre-pouvoirs et à anesthésier le débat public", expliquent les signataires. "On sait quand elle arrive au pouvoir, mais on ne sait jamais quand et comment elle le quittera", préviennent-ils.
"Le président a perdu pied", pour Xavier Bertrand
Egalement interrogé sur ces propos du président de la République, Xavier Bertrand a estimé, sur France 2, que "le président a perdu pied". "Ce n'est pas en faisant peur aux Français qu'il changera quelque chose à la colère dans le pays", d'après lui.
"Je préfèrerais qu'il fasse son mea culpa, qu'il nous dise pourquoi depuis 7 ans, il a généré autant de colère dans le pays", a poursuivi le président LR des Hauts-de-France.
Emmanuel Macron "ne maîtrise plus rien", selon le chef des sénateurs socialistes
Les propos du président de la République sur les programmes des "extrêmes" qui mèneraient à "la guerre civile" sont très commentés ce matin.
"Nous avons un apprenti sorcier complètement irresponsable qui décide de dissoudre le soir d’une élection, au moment où le RN est le plus haut. Nous sommes devant quelqu'un qui ne maitrise plus rien, sa parole n’existe plus", a dénoncé le président des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, sur Public Sénat.
Le quinquennat de monsieur Macron est terminé à deux ans et demi de l'échéance". Pour le sénateur du Nord, son mandat à la tête du pays "s'est terminé le 9 juin", lorsqu'il a dissous l'Assemblée nationale au soir des élections européennes.
"Notre priorité est de diminuer les dépenses publiques", indique Eric Ciotti
Le RN et LR n'ont-ils pas un avis divergent sur les retraites? "Notre priorité est totalement partagée: diminuer les dépenses publiques", assure Eric Ciotti sur RMC-BFMTV?, estimant qu'Emmanuel Macron "les a portées à un niveau record en Europe" et qu'"on voit l'inefficacité de ces dépenses" sur nos services publics.
Comment feraient-ils des économies? Sur les "500 agences de l'Etat, on va en supprimer: on va supprimer les ARS (Agence régionale de santé)", ce qui sera selon lui une "source d'économies gigantesques".
"Les idées d'économie sont là": Eric Ciotti envisage par exemple de supprimer les régions, qui sont maintenant très grandes, qui sont les échelons les moins utiles et représentatifs du pays selon lui, bien moins que les communes ou les départements.
Eric Ciotti veut durcir les sanctions sur les mineurs délinquants et leur famille
"Nous sanctionnons les familles qui ne respectaient pas leurs devoirs", affirme Eric Ciotti, interrogé sur la proposition de suspension des allocations. "Nous allons élargir la possibilité de suspendre les allocations aux parents d'enfants délinquants."
"Dans les mesures d'urgence il y a ces actions sur les mineurs délinquants récidivistes." "Dès le premier délit par un mineur, les parents" doivent être "contraints à un plan de redressement de suivi de leur enfant", selon lui.
Il y a des parents victimes" de leur enfant, "il ne faut pas généraliser, il doit y avoir un outil juridique", poursuit-il.
Certaines mères sont seules et les pères sont absents. Pourraient-ils être rattrapés pour assumer leur responsabilité? "Oui, c'est déjà dans le code civil", dit Eric Ciotti, "il suffit de faire appliquer la loi, un principe c'est l'autorité parentale".
"Il faudra plus de places dans des centres éducatifs fermés", affirme Eric Ciotti, qui assure que "le coût est très modeste par rapport aux enjeux sociétaux".
Le programme du RN sur les binationaux "relève du bon sens", dit Eric Ciotti
Interrogé sur le programme du RN, qui propose d'interdire l'accès à certains postes stratégiques de Défense (au ministère des Affaires étrangères, du nucléaire...) aux binationaux pour le réserver aux citoyens exclusivement Français, Eric Ciotti assure sur RMC-BFMTV: "Ça ne me choque absolument pas, c'est dans l'intérêt du pays. (...) En France, pour certains postes sensibles, il y a déjà un criblage pour l'habilitation au secret défense."
"Ça relève du bon sens, on parle d'une dizaine d'emplois, nous assumons de garantir la sécurité des français", juge-t-il, évoquant un "principe de précaution".
"Nous sommes une équipe responsable", assure Eric Ciotti
"Le pays a décroché, est en déclassement" assure Eric Ciotti sur RMC-BFMTV. "Le chaos, les Français le mesurent, ils ont enfin envie de changement, on rompt avec l'impuissance."
"La main sera tendue, il faudra choisir entre 3 voix", pose Eric Ciotti. "Je me bats pour que nous ayons la majorité absolue, nous l'aurons, la question ne se posera pas, les Français sont désireux de donner leur chance à ceux qui veulent redresser le pays. N'ayez pas peur, ayez le courage: nous sommes une équipe responsable avec un programme responsable."
Une "stratégie de la peur" d'Emmanuel Macron, pour Eric Ciotti
Interrogé sur RMC-BFMTV sur les propos sur la "guerre civile" du président de la République, Eric Ciotti estime: "J'ai l'impression que c'est un souhait d'Emmanuel Macron plutôt qu'un constat". Il accusant le président de la République de manier une "stratégie de la peur".
"Ce n'est pas responsable: quand on est chef de l'État on est garant des intérêts supérieurs de la nation", tance le député sortant des Alpes-Maritimes.
"Il a voulu semer la peur, il installe à nouveau ce climat de la peur."
"En Nouvelle-Calédonie, c'est inédit, les émeutes urbaines, la société française de plus en plus fragilisée par les incohérences d'Emmanuel Macron, qu'il ne vienne pas donner des leçons", dit encore Eric Ciotti.
Même Marine Le Pen a évoqué un risque d'émeutes après les élections législatives. "On a face à nous des groupuscules violents d'extrême gauche qui appellent à des actions violentes", estime Eric Ciotti.
Des militants d'extrême droite ont défilé dans les rues en tenant des propos homophobes, au soir des résultats des européennes. "Ils ont été condamnés et nous condamnons tous ces types de déclarations", souligne Eric Ciotti, qui reconnaît qu'il y a des violences dans tous les camps.
"Abordons ce débat avec sérénité" pour ne "pas rajouter de l'huile sur le feu comme le fait Emmanuel Macron, on ne joue pas le pays aux dés", ajoute-t-il. "Tout ça est ridicule, j'appelle à ce que nous nous mettions au travail dans la coalition pour redresser ce pays."
"Rien ne me choque" dans le programme du RN, dit Eric Ciotti
Quant aux cadres de LR qui ne le suivent pas dans son alliance avec le RN: "Est-ce que ces gens parlent de la France, est-ce qu'ils regardent l'avenir, est-ce qu'ils sont prêts à se retrousser les manches en espérant pas le chaos?" "Ils espèrent le chaos, c'est pour ça qu'ils ne bougent pas", juge le député sortant des Alpes-Maritimes, qui inclut Laurent Wauquiez, qu'il soutenait pourtant il y a peu en vue d'une candidature à la présidentielle. Le président LR de la région Rhône-Alpes "fait partie de ceux qui espèrent le chaos pour mieux rebondir après".
"Je veux le meilleur pour mon pays, je suis un homme de droite. (...) Rien de ce qu'on a discuté avec Jordan Bardella ne me choque", affirme Eric Ciotti sur RMC-BFMTV.
Selon Eric Ciotti, "tout autre vote" que celui pour l'alliance RN-LR "sera un vote inutile ou un vote perdu".
"La majorité des militants LR me suivent", affirme Eric Ciotti
Eric Ciotti, invité du Face à Face sur RMC-BFMTV, est-il toujours président du parti Les Républicains? "Juridiquement" oui. Il affirme que "l'immense majorité des militants LR" le suivent.
Cette alliance RN-LR s'inscrit "avec une immense majorité de militants, dans une démarche inédite qui rompt avec des codes anciens", selon lui. "C'est nouveau, une nouvelle étape. Je ne m'associe pas au pire, c'est l'extrême gauche qui représente le pire."
"Ce que la gauche a fait, nous le faisons aujourd'hui avec sérénité et espérance."
LR a demandé au député sortant d'organiser un bureau politique. "Nous regardons les termes de cette convocation" et "j'ai jusqu'à demain pour leur répondre", assure-t-il. "Nous répondrons juridiquement à ces interrogations."
Le NFP n'a "pas une unité de façade", dit Sandrine Rousseau
Interrogée sur un tweet de la députée LFI sortante et proche de Jean-Luc Mélenchon Sophia Chikirou - disant que le Nouveau Front populaire soutient François Ruffin "comme une corde soutien un pendu" -, Sandrine Rousseau répond sur RMC: "J'aurais préféré qu'elle ne l'écrive pas. (...) Je n'approuve pas ces méthodes, je n'approuve pas ce tweet."
Mais la député écologiste sortante défend que le NFP n'a "pas une unité de façade, on a un programme, un socle de proposition chiffré".
"Une vulnérabilité, une angoisse", alerte Sandrine Rousseau sur RMC
"Il y a des personnes qui sont dans une vulnérabilité, dans une angoisse de l'arrivée du RN au pouvoir", assure Sandrine Rousseau sur RMC. "On doit montrer un autre visage de la France."
"1 Français sur 3 a un grand-parent né de nationalité étrangère", souligne Sandrine Rousseau, qui souligne que le pays a toujours connu des brassages de populations. "La France est forte de sa mixité et de sa multitude."
Sandrine Rousseau appelle à "protéger les plus vulnérables", sur RMC
"J'en appelle à la solidarité pour protéger les plus vulnérables", dit Sandrine Rousseau sur RMC. Elle affirme: "Je comprends qu'on ne puisse pas être d'accord avec un tel ou un tel" mais "nous sommes les seuls à pouvoir faire barrage au RN".
"Tout député RN supplémentaire est un danger supplémentaire", affirme Sandrine Rousseau, interrogée sur des possibles désistements au second tour. "Oui, moi j'appelle à ce qu'il y ait un désistement si on arrive troisièmes." Mais "j'attends de voir la majorité sortante, à Renaissance, que vont-ils faire? Seront-ils républicains ou pas?"
Aux postes stratégiques de Défense, la binationalité ne fait pas "la suspicion", dit Sandrine Rousseau
Interrogée sur la proposition du RN d'interdire l'accès à certains postes stratégiques de Défense (au ministère des Affaires étrangères, du nucléaire...) aux binationaux pour le réserver aux citoyens exclusivement Français, Sandrine Rousseau estime sur RMC que cela "met la suspicion sur toutes les personnes binationales".
"Sur les postes stratégiques, quand une personne est nommée, il y a un check (une vérification, ndlr) de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure): c'est-à-dire qu'on regarde le parcours, le cursus", explique la députée écologiste sortante. "Et c'est ça qu'il faut faire: oui il y a des postes stratégiques, c'est évident" qu'il faut éviter "les ingérences étrangères", mais "la DGSI le fait, et ce n'est pas le fait d'être national ou binational qui est la suspicion, c'est l'enquête complète sur une personne".
"En plus le Rassemblement national est un des partis où il y a eu le plus de suspicions d'influences étrangères", ajoute Sandrine Rousseau.
"Une inconséquence politique qui commence à suffire", dit Sandrine Rousseau à propos d'Emmanuel Macron
"Non seulement il joue avec le feu, mais il a une inconséquence politique qui commence à suffire", estime Sandrine Rousseau, en réaction aux propos d'Emmanuel Macron. La députée Les Ecologistes est l'invitée d'Apolline Matin, sur RMC et RMC Story. "Il dissout l'Assemblée, il nous promet maintenant la guerre civile!"
"Le premier enjeu ce dimanche est de faire obstacle à un parti xénophobe et raciste", affirme-t-elle.
"Le programme de l'extrême droite exclut une partie des français."
Un "argument extrêmement faible", dénonce Marine Le Pen
Emmanuel Macron "n'a pas beaucoup évolué" après avoir "fait toutes les campagnes présidentielles" sur la ligne "moi ou le chaos", juge Marine Le Pen sur RTL. "Je pense que les Français ont tous constaté qu'il était le chaos" et "incarnait le chaos depuis sa première élection", ajoute la cheffe de file sortante des députés du RN.
"Je trouve que c'est un argument extrêmement faible qui démontre d'ores et déjà qu'il pense avoir perdu cette élection."
Hier, dans un podcast, le président de la République a affirmé que les programmes des "extrêmes" mèneraient "à la guerre civile".
Risque de "guerre civile": les propos d’Emmanuel Macron ne passent pas
A gauche comme à droite, les critiques pleuvent contre la nouvelle intervention du chef de l'Etat sur un risque de "guerre civile". "Un président de la République ne devrait pas dire cela" a répliqué Jordan Bardella, tandis que Jean-Luc Mélenchon a accusé Emmanuel Macron d'être "toujours là pour mettre le feu".
La députée sortante Edwige Diaz (RN) dénonce des propos irresponsables: "Emmanuel Macron est prêt à dire n’importe quelle bêtise, prêt à répandre n’importe quelle fake news, pour essayer de sauver ce qu’il pourra sauver de son camp. Ses propos sont révélateurs de sa fébrilité et sont la démonstration qu’il perd pied".
Une réponse sur la forme, mais aussi sur le fond. Le communiste Ian Brossat renvoie l'accusation du Président de la République: "Au contraire, c’est lui qui a semé le chaos dans le pays depuis sept ans. Je rappelle que les Gilets jaunes, c’était pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Nous avons aujourd’hui un pays qui est à cran, avec des inégalités qui se sont accrues. C’est le résultat de la politique d’Emmanuel Macron".
>> Risque de "guerre civile": les propos d’Emmanuel Macron ne passent pas, même dans son propre camp
"C'est insupportable": les propos d'Emmanuel Macron sur la "guerre civile" agacent dans son propre camp
Même dans son propre camp, Emmanuel Macron suscite des réactions après avoir exprimé sa crainte d'une "guerre civile" en cas de victoire du RN ou de LFI. "C'est insupportable" lance un ancien ministre en campagne. Il faut aussi imaginer ce cadre de Renaissance qui lève les yeux au ciel quand on lui rapporte les propos du président: "Je ne le comprends plus".
"Il est dans la surenchère, on perd notre boussole politique" déplore aussi un député sortant, qui croit déceler une tentative d'inquiéter les électeurs âgés pour les faire revenir dans le camp macroniste. Une manière aussi de tenter de se faire entendre face aux deux autres blocs. Enfin, même Gabriel Attal, longuement interrogé sur les mots du président ce lundi soir, a refusé de reprendre l'expression de "guerre civile".
(CP)
"Pyromane", "pulsions politiques irrésistibles": Alain Bauer étrille Emmanuel Macron
Alain Bauer, professeur de criminologie, responsable du pôle sécurité et défense au CNAM, sur RMC:
"Professionnellement, j’ai beaucoup rencontré de pompiers pyromanes. C’est la première fois que je vois un pyromane pyromane qui s’étonne, après avoir gratté des allumettes, mis de l’essence et oublié la facture d’électricité, qu’il y ait le feu. Oui, il y a un risque de confrontation, de clash. Il y a une ‘rageosphère’ en France qui s’est accentuée au cours des 30 dernières années, par la perte de la confiance entre le peuple et les politiques. (…) Depuis quelques années, j’ai compris que tout était possible et surtout n’importe quoi… La sidération ne fait pas partie de mon métier. Je voyais des pulsions criminelles irrésistibles et elles deviennent des pulsions politiques irrésistibles. Quand Narcisse et Néron rencontrent Caligula, on a un petit sujet qu’il va falloir traiter un jour, dans le contrôle démocratique."
Emmanuel Macron accuse LFI et le RN de mener à la "guerre civile"
Débat entre Gabriel Attal, Manuel Bompard et Jordan Bardella sur TF1 ce mardi soir
Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard vont s'affronter sur le plateau de TF1 mardi soir, alors que l'extrême droite caracole en tête des sondages à cinq jours du premier tour de ces législatives anticipées à suspense.
Les programmes des "extrêmes" mènent "à la guerre civile", selon Emmanuel Macron
Les programmes des "deux extrêmes" mènent "à la guerre civile": Emmanuel Macron a frontalement attaqué ses rivaux lundi à six jours des législatives, une réponse au favori des sondages, le RN de Jordan Bardella qui a juré du sérieux de son projet et s'est dit "prêt" à gouverner.
Dans un nouvelle prise de parole fleuve, auprès du podcast "Génération Do It Yourself", le président de la République ne mâche pas ses mots en direction du Rassemblement national et de La France insoumise.
Jean-Luc Mélenchon "ne sera pas Premier ministre", le candidat de gauche sera choisi par "consensus" des quatre partis
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon "n'est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas Premier ministre", a déclaré hier la patronne des Ecologistes Marine Tondelier.
Au sein des différents partis qui composent l'alliance de gauche, le PS, LFI, le PCF et les Ecologistes, "il y a un accord pour dire que le Premier ministre devra être trouvé au consensus parmi les différentes forces politiques", a affirmé Marine Tondelier, qui précise que le candidat devra convenir aux quatre partis.
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Jordan Bardella dévoile le programme du RN: école, binationaux, international… ce qu'il faut retenir
À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, le président du RN Jordan Bardella a dévoilé les axes de son programme hier, lundi 24 juin.
Lire l’article ici.
Bienvenue sur ce direct
Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce live consacré à la campagne pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.