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Discours de politique générale: l'opposition reste perplexe malgré quelques annonces sociales

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L'opposition n'a pas été convaincue par les annonces du Premier ministre qui a livré la feuille de route du gouvernement mercredi.

Après le président de la République mardi, le Premier Ministre a dévoilé sa feuille de route hier. Une heure de discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Il a dans la foulée obtenu le vote de confiance, avec 345 voix contre 177.

Jean Castex a dévoilé les grandes lignes du plan de relance de 100 milliards, avec 20 milliards d'euros consacré à la transition écologique, 40 pour la souveraineté industrielle et la relocalisation et 40 milliards pour les compétences et la solidarité.

Dans ce discours des gages ont donc été envoyés à la gauche comme à la droite. Mais finalement personne n'a vraiment été convaincu dans l'opposition.

"Est-ce que vous pensez que c'est à la hauteur de la situation dans laquelle nous vivons?"

Revalorisation de 100 euros de l’allocation de rentrée scolaire, repas à un euro pour les étudiants boursiers. Jean Castex envoie des signaux à gauche. Mais pas suffisamment pour Adrien Quatennens, député LFI du Nord.

"Franchement, est-ce que vous pensez que c'est à la hauteur de la situation dans laquelle nous vivons? On attendait une nouvelle vision, quelque chose de fort. On peine à trouver quelle est la ligne politique. Rien ne diffère de ce qu'on avait précédemment."

"Qu'y a-t-il de concret dans ce discours?"

Raté aussi pour les écolos. Les 20 milliards promis pour la rénovation thermique des bâtiments n’ont pas convaincu Mathieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot.

"C'est un effort appréciable mais il va falloir plus de détails qu'on n'a pas eu aujourd'hui. Est-ce que l'ensemble du plan de relance est compatible avec les objectifs climatiques et écologiques, et on n'a pas cette assurance."

Jean Castex veut lutter contre l'islam radical... annonce une loi contre le séparatisme à la rentrée. Terrain de prédiléction de la droite. Mais Le député Les Républicains Eric Ciotti attend de voir.

"Ce qu'il faut c'est une méthode, un calendrier, des propositions concrètes, des actes, des financements pour lutter contre le séparatisme, contre la montée de la violence. Qu'y a-t-il de concret dans ce discours?"

Le gouvernement repartira quand meme avec la confiance de l'Assemblée. Grâce au vote des députés marcheurs et de la plupart des centristes.

Pierrick Bonno (avec J.A.)