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Emmanuel Macron "a pris la mesure" de la crise agricole, affirme la Coordination rurale

Des agriculteurs de la Coordination rurale près d'Orléans le 29 janvier 2024

Des agriculteurs de la Coordination rurale près d'Orléans le 29 janvier 2024 - Alain JOCARD / AFP

Le président Emmanuel Macron "a pris la mesure" de la crise, a estimé la Coordination rurale, 2e syndicat agricole, affirmant avoir été "écoutée" notamment sur ses demandes d'urgence de trésorerie et sur la simplification administrative, mercredi à l'issue d'un entretien à l'Elysée.

Le chef de l'Etat "a pris la mesure de la situation, il a bien écouté" et entendu "notre message subliminal: 'Foutez-nous la paix et laissez-nous travailler'", a déclaré à la presse Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne et figure du syndicat.

A ses côtés, Karine Duc, co-présidente de la Coordination rurale (CR) en Lot-et-Garonne, a identifié "quatre points forts" dans les demandes présentées au chef de l'Etat: des "mesures d'urgence de trésorerie"; la "simplification à tous les étages" et la levée des contraintes de production, notamment environnementales; l'exigence de "clauses miroir" - sur la réciprocité des normes pour les produits importés - et enfin un gros effort "sur les transmissions" de fermes.

"L'écologie, c'est nous qui la faisons dans nos champs, on a déjà fait plein d'efforts. Laissez-nous produire", a-t-elle ajouté.

Un "calendrier clair"

Evoquant l'empilement des normes et la paperasserie, Serge Bousquet-Cassagne a estimé avoir été "bien compris" par le président: "C'est son administration qui déconne, qui surjoue les lois. A lui de faire le boulot. Parfois, il prend des lois qui sont pas ou peu appliquées sur le terrain", a-t-il affirmé, donnant l'exemple du développement de l'agrivoltaïsme qui serait "freiné" par l'administration en région.

"Après les mesures annoncées par le gouvernement, nous avons demandé un calendrier clair", a indiqué Karine Duc.

A dix jours du Salon de l'agriculture, le deuxième syndicat agricole entend "maintenir la pression" en poursuivant ses actions, allant de la distribution de tracts aux actions coup de poing contre des camions de produits étrangers ou au déversement de foin devant des commerces ou administrations.

"Il faut utiliser ces méthodes-là, les seules à être entendues", a expliqué Karine Duc, à l'issue de cet entretien auquel étaient également conviés la présidente du syndicat Véronique Le Floc'h ainsi que le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher.

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RMC avec AFP