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Eric Ciotti veut passer l'amende à 1.000 euros pour la consommation de drogue

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Invité du "Face à face" d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV ce mardi, le président des Républicains Eric Ciotti a estimé qu'il fallait durcir le ton contre les consommateurs de produits stupéfiants, en réaction à l'accident qui a provoqué notamment la mort de trois policiers de Roubaix (Nord).

Hausse et publicité de l'amende, garde à vue, annulation du permis... Le chef de file des Républicains, Éric Ciotti, a développé ce mardi une série de mesures pour durcir les sanctions à l'encontre des consommateurs de drogue, après la mort de trois jeunes policiers dans le Nord dimanche.

"Le problème, c'est la drogue", a estimé le patron des LR sur le plateau du "Face à face", sur RMC et BFMTV, à propos de l'accident provoqué par un conducteur fortement alcoolisé (2,08g) et dépisté positif au THC, la molécule psychotrope contenue dans les fleurs de cannabis.

"On ne peut pas se contenter de mots, je crois qu'il faut engager un combat national contre la drogue. Il faut arrêter avec une forme de banalisation, de complaisance", a assuré le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.

Eric Ciotti veut un "mur de la honte" de la drogue

Dénonçant un "assassinat" quand quelqu'un prend le volant alors qu'il a consommé de la drogue, il a appelé à lutter contre le "fléau" d'une "consommation qui explose, qui n'a jamais été aussi élevée" mais aussi contre le "débat stupide sur la légalisation" du cannabis.

Il a donc proposé que "ceux qui conduisent sous l'emprise de stupéfiants" voient "leur permis de conduire totalement annulé", reprenant ici une proposition lancée par Gérald Darmanin après l'accident de la route causé par Pierre Palmade, sans pouvoir "le repasser pendant une durée très longue".

Pour les consommateurs, Éric Ciotti a par ailleurs préconisé d'augmenter l'amende de 200 à 1.000 euros, en travaillant pour améliorer son recouvrement, aujourd'hui selon lui de seulement "40%".

Le chef de file des LR veut aussi mettre l'accent sur la communication. "J'y assortis une proposition supplémentaire: il faut qu'il y ait une publicité des amendes qui sont prononcées, c'est-à-dire le "name and shame" ("nommer et faire honte")", par le biais d'une publication "sur un site du ministère de l'Intérieur", a-t-il poursuivi.

Enfin, le député a estimé qu'il ne fallait "pas renoncer à mettre en garde à vue" des consommateurs de drogue, en vantant son effet "infamant" et "dissuasif".

La rédaction avec AFP