Exclusion de Thomas Portes de l'Assemblée : Raquel Garrido dénonce "une manœuvre politique"

L'exclusion pendant 15 jours du député Thomas Portes, après son tweet avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt sous son pied, provoque un vent de colère à gauche. Dans la Matinale Week-End de RMC, Raquel Garrido a dénoncé une "manœuvre politique" de la part de la majorité et a accusé Emmanuel Macron de donner les ordres à la majorité.
"En plein bataille sur les retraites, que les macronistes aient l'audace de tordre le règlement intérieur au point d'exclure un opposant, jamais je n'aurais pensé voir ça. Clairement, c'est une manœuvre politique", s'est-elle indignée.
"C'est une manœuvre organisée par la majorité, télécommandée par l'Élysée avec le soutien de Marine Le Pen pour ôter une voix à l'opposition" dénonce la députée LFI.
"Macron intervient directement dans ce qui se passe à l'Assemblée"
"Télécommandée par l'Élysée"? Parce que l'élue de Seine-Saint-Denis se dit "persuadée qu'Emmanuel Macron intervient directement dans ce qui se passe à l'Assemblée, donne des ordres à Yaël Braun-Pivet, à Aurore Bergé. L'affaire Thomas Portes a été montée en épingle progressivement au cours de la journée, quand nous avons retiré des dizaines d'amendements pour accélérer les débats. Dès lors, les macronistes ont décidé de lancer une salve d'obstruction."
"Je ne pensais pas que ça pouvait aller jusqu'à l'exclusion d'un opposant, je croyais que c'était uniquement dans les républiques bananières."
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Raquel Garrido dénonce un abus de pouvoir de la part de la présidente de la chambre basse, Yaël Braun-Pivet: l'Assemblée n'a pas la compétence pour faire la police de la parole des députés sur twitter. C'est un abus de pouvoir." Pour la députée, "si les macronistes jugent que (le tweet de Thomas Portes) outrepasse la loi, ils peuvent aller devant les tribunaux. Il y a des voix de droit pour le sanctionner. Mais ils ne le feront pas car ils savent qu'ils perdront face aux tribunaux."