Fallait-il changer le nom du Front national? Ça fait débat sur RMC
On saura d'ici 6 semaines si les adhérents du Front national auront choisi que le nom de leur parti se transforme en "Rassemblement national". Et les militants sont déjà nombreux à être convaincus par ce nouveau nom, et surtout a bien avoir compris les raisons de ce changement.
"Le 'Front' c'est la bataille, 'rassemblement' c'est pour dire qu'on est tous ensemble pour défendre une idée", explique un adhérent. Mais certains ne sont pas dupes. Changer le Front en Rassemblement serait juste du ripolinage. "C'est un habillage, de l'enfumage", selon une autre militante.
Aliot: "Ne plus se contenter de faire front"
Ce serait la première fois que le Front national change de nom depuis sa création en 1972 par Jean-Marie Le Pen. Rassemblement national, sorte de fusion entre Front national et Rassemblement Bleu Marine. Ce serait un bon compromis selon Louis Aliot.
"C'est celui qui fait la synthèse de ce que nous voulons. Défendre la nation, mais dans un esprit de rassemblement, pour marquer cette volonté d'aller vers les français pour les rassembler et pouvoir gouverner. Et non plus de se confronter, de faire front. Je pense que la la période n'est plus à ça. Il y a eu la période pour cela, mais maintenant c'est un esprit de rassemblement qui doit prévaloir partout".
Un nom déjà utilisé à maintes reprises
Seul léger contretemps, le parti Rassemblement national existe déjà. Le nom avait été déposé en 2012 par un ancien proche de Charles Pasqua qui refuse de se faire voler le nom de son parti.
Pour le reste, Marine Le Pen garde la flamme tricolore, mais supprime le poste de président d’honneur, celui de son père. Elle rempile pour un nouveau mandat de présidente, réélue à 97% des voix. Avec des proches au sein du conseil national : Louis Aliot, Steeve Briois. Mais aussi des figures plus historiques comme Bruno Gollnish ou encore Marie-Christine Arnautu.