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Politique

Fin des animaux sauvages dans les cirques: le gouvernement peine à trouver des places de refuge

La présentation d'animaux sauvages dans les cirques itinérants va être progressivement interdite en France, ainsi que la reproduction et l'introduction de nouveaux orques et dauphins dans les trois delphinariums du pays

La présentation d'animaux sauvages dans les cirques itinérants va être progressivement interdite en France, ainsi que la reproduction et l'introduction de nouveaux orques et dauphins dans les trois delphinariums du pays - NICOLAS ASFOURI © 2019 AFP

Le gouvernemnet peine à trouver des places de refuges pour les animaux sauvages des cirques. Ces derniers sont censés se séparer de toutes leurs bêtes sauvages d'ici 2028.

D’ici 2028, les cirques doivent se séparer et placer les animaux sauvages qu'ils détiennent, comme les lions. Des animaux qui ne pourront plus suivre les cirques avec la loi contre la maltraitance animale.

Sauf l'Etat peine à trouver de la place dans des refuges pour tout le monde. Depuis 2021, l’État multiplie les appels à projet pour favoriser la création de nouveaux refuges. Mais pour l’instant, moins de 200 places seraient garanties pour les animaux sauvages. Alors qu’il en faudrait au moins 500: "On n'aura jamais le nombre de places suffisant avant la date fatidique", craint un représentant de l’État.

Le problème, c’est qu'aujourd'hui, seuls 3 refuges peuvent accueillir les lions en France. Et tous sont saturés: "On a déjà refusé une dizaine de dons d’animaux de la part des cirques", explique l’un d’entre eux.

Les indiscrets : D'ici 2028, tous les cirques devront se séparer et placer les animaux sauvages qu'ils détiennent - 01/04
Les indiscrets : D'ici 2028, tous les cirques devront se séparer et placer les animaux sauvages qu'ils détiennent - 01/04
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"Ils ont fait cette loi sans penser à ce qu’on ferait des animaux"

D’autant que ni eux, ni les associations ne sont encouragées à ouvrir plus de places parce que les aides ne suffisent pas. L'État finance à 80% les nouveaux établissements d’accueil mais ne prévoit aucune subvention pour le fonctionnement du refuge. Sauf qu’un lion "c’est 50.000 euros de dépense tout au long de sa vie", explique un vétérinaire, qui ouvrira une dizaine de places supplémentaires dans les prochains mois, pas plus, faute de moyens.

"Ils ont fait cette loi sans penser à ce qu’on ferait des animaux", lâche un circassien qui propose de créer son propre refuge pour garder ses animaux. Une solution encouragée par l'État, pas vraiment par les associations de protection animale qui craignent que les animaux vivent dans de mauvaises conditions. Alors les circassiens réfléchissent à d’autres possibilités, comme céder les animaux à d’autres cirques européens dans lesquels ils sont encore autorisés, un transfert qui n’est pas interdit par la loi.

Pierre Bourgès