François Hollande descend une bière cul sec: "C’est consternant", "il est prêt à tout pour être élu"

Quelques joueurs de rugby qui l’entourent et une pinte avalée cul sec. François Hollande a choisi une méthode rapide pour assouvir sa soif ce samedi à Bort-les-Orgues (Corrèze), en pleine campagne pour les législatives. "François on t’aime, François on t’adore, on t’aime plus que le pastis d’Andorre", chantaient les jeunes dans les allées du marché, à l’entrée de l’ancien président de la République (2012-2017) et de sa femme, Julie Gayet. Sous l’étiquette du Nouveau Front populaire, l’ex-premier secrétaire du PS (1997-2008) est candidat à un nouveau mandat dans son fief, où il a déjà été député (1997-2012), maire de Tulle (2001-2008) et président du Conseil général (2008-2012).
Mais l’image d’un ancien président de la République buvant une bière cul sec ne passe pas dans Estelle Midi ce lundi sur RMC et RMC Story. "Je trouve ça consternant à trois titres, explique Thierry Moreau. D’abord, c’est vraiment de la vieille politique à l’ancienne. La deuxième chose, c’est que le message subliminal est terrible. Ça veut dire que si on n’est pas capable de boire un verre cul sec, on n’est pas capable d’être un bon homme politique? La troisième chose, c’est le message par rapport à l’alcoolisme. La bière, c’est de l’alcool. Et l’alcool, ça fait 49.000 morts par an, ça coûte 118 milliards d’euros."
"François Hollande est prêt à tout pour se faire réélire, ajoute le chroniqueur télé et ancien directeur Télé 7 jours. Il est prêt à signer avec la Nupes, à boire cul sec… Et demain, si on lui demande de faire une course en sac, il fera une course en sac."
"François Hollande croit qu’en se mêlant aux gueux, il va nous faire oublier les ‘sans dents’"
Pour Périco Légasse, François Hollande est un "brave type" mais ce défi du cul sec est "tout le contraire de ce que les Français veulent voir pour un ancien président de la République, qui est en campagne, dans un moment de tension, avec une fracture sociale, de la souffrance, et avec l’alcool qui fait des dégâts". "Vider la chope dans le défi, avec des rugbymen… S’il n’y a que ça comme programme politique, ça fait un peu court", tacle le critique gastronomique.
"Ce qui est sympa avec François Hollande, c’est qu’il est sans limite, ironise l’ancienne avocate Yaël Mellul. Il donne de sa personne, il a l’air content de lui. Il croit qu’en se mêlant aux gueux, il va nous faire oublier les ‘sans dents’. Ce que je vois là, c’est l’indignité et le côté absolument pathétique de la candidature de cet ancien président de la République. Il n’hésite pas une seconde à s’allier aux insoumis, qui sont pour moi le danger le plus existentiel aujourd’hui pour la France. Il est prêt à tout. Ce n’est pas pour la France et les Français qu’il dépose sa candidature. C’est pour lui, pour se venger d’Emmanuel Macron. J’espère que la Corrèze ne va pas avoir la mémoire courte et va le dégager."
Auditeur RMC en Loire-Atlantique, Jean-Luc est moins sympathique: "Je trouve ça sympathique. Moi, je vote à droite. Mais François Hollande, c’est un gars sympa, un bon vivant, quelqu’un qui blague. C’est vrai que pour le message contre l’alcoolisme, il y a mieux. Mais il s’adapte partout où il va. Il fait des efforts. Emmanuel Macron, à chaque fois qu’il va en déplacement, il insulte les gens".