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"Fruits pourris", "petit moustique": Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, explique la suspension de Nicolas Bay

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Dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli a expliqué la mise à l’écart de Nicolas Bay, accusé d’avoir transmis des éléments au camp d’Eric Zemmour.

Espionnage au Rassemblement national. Le parti a annoncé ce mardi soir la suspension de Nicolas Bay, accusé d’avoir transmis des éléments de la campagne de Marine Le Pen au camp du rival, Eric Zemmour. "Une accusation grotesque" selon l’eurodéputé, proche de rejoindre l’ancien polémiste, sans doute dès ce week-end en Normandie. Dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli a expliqué cette mise à l’écart de Nicolas Bay.

"C’était une décision logique, a-t-il assuré. On n’avait pas le choix, on a agi en équipe responsable. Nicolas Bay donnait des informations à un autre candidat, Eric Zemmour pour ne pas le nommer. On savait qu’il était en train de négocier son départ. C’est une mesure de précaution. On ne peut pas garder une taupe à l’intérieur de notre équipe. C’est ça la force d’une équipe prête à gouverner : les décisions qui devaient être prises ont été prises."

Nicolas Bay n’est pas le premier membre du RN à quitter le navire pour rejoindre Eric Zemmour et son nouveau parti, Reconquête. Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Stéphane Ravier l’ont déjà fait ces dernières semaines. "Je vous assure qu’il y a beaucoup de militants sur le terrain, que nous sommes beaucoup plus de cadres à être soudés autour de Marine Le Pen. Secouer un arbre pour que les fruits pourris tombent, c’est finalement une bonne chose. Ça régénère la vitalité", estime Laurent Jacobelli.

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"Tout ça n’atteint pas Marine Le Pen"

"Marine Le Pen est la seule à faire une vraie campagne, de fond, avec des propositions concrètes pour montrer qu’elle est prête à gouverner le 24 avril, ajoute le porte-parole du RN. D’autres font du buzz, emploient des méthodes de barbouzes des années 60. D’autres n’arrivent pas à faire campagne parce qu’on a l’impression qu’ils sont stagiaires et que c’est la première fois. Le président de la République, lui, fait campagne sans le dire, avec l’argent des contribuables. Notre crainte, c’est que tout cela pousse les Français à l’abstention."

"Or, les défis qui nous attendent sont énormes, poursuit Laurent Jacobelli. Ils sont civilisationnels, économiques, sécuritaires. Il faut avoir un programme solide. Marine Le Pen ne transige pas avec tout cela. Elle continue à faire sa campagne, elle va sur le terrain, elle fait des propositions. Tout ça ne l’atteint pas. Ça me fait penser à ce petit moustique qui tourne autour de vous quand vous êtes en train de travailler. Il est là, ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas grave, ça ne vous empêche pas de bosser."

LP