"Gérald Darmanin raconte toujours n’importe quoi" lance Sébastien Chenu
"Cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte". Après avoir annoncé l’interpellation d’un étranger dans l’affaire des policiers agressés dans un quartier de Lyon, puis promis son expulsion, Gérald Darmanin a été démenti par le parquet, qui a indiqué que cet homme a été "totalement mis hors de cause" et libéré. Mais le ministre de l’Intérieur a persisté sur Twitter, en maintenant sa volonté de faire expulser cette personne, "en lien avec les événements ou non", en raison de "nombreuses mises en cause".
"On voit avec Gérald Darmanin que la sécurité recule dans notre pays"
"C’est toujours le danger lorsque la politique des coups de menton, des tweets, remplace une politique cohérente, estime le député RN Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale, dans ‘Les Grandes Gueules’ ce lundi sur RMC et RMC Story. Il n’y a pas de cohérence chez Gérald Darmanin. Mais surtout, il n’y a pas de résultat. C’est très brouillon. Quand on attrape quelqu’un, on veut l’expulser. En réalité, il ne sera pas expulsé, probablement, parce que personne n’est jamais expulsé. 90% des OQTF ne sont pas exécutées. Gérald Darmanin raconte toujours n’importe quoi. On l’a vu au moment du Stade de France. Il n’a pas les moyens, ni la volonté, de mener une politique de protection des Français. Et de l’autre côté, il a un collègue, Eric Dupond-Moretti, qui déconstruit. A chaque fois que Darmanin aimerait peut-être aller sur plus de fermeté, il y a de toute façon Dupond-Moretti. A partir du moment où ça n’avance pas, ça recule. On voit avec Gérald Darmanin que la sécurité recule dans notre pays. On le voit avec tous les chiffres qui sont accablants."
Et Sébastien Chenu comprend l’attente des Français dans le domaine judiciaire, avec 73% d’entre eux qui affirment que la justice fonctionne mal selon un sondage du JDD. "Les Français ont raison. Ils veulent de la sévérité parce qu’ils considèrent que c’est une réponse qui permet de faire diminuer l’insécurité. A partir du moment où on a des peines, qu’elles sont adaptées et exécutées immédiatement, elles ont une efficacité. S’il n’y a pas de peines ou qu’elles ne sont pas exécutées, ça n’impressionne plus personne. Aujourd’hui, qu’est-ce que risque un dealeur, quelqu’un qui fait du rodéo sauvage, quelqu’un qui cambriole des gens dans la réalité ? Rien du tout. (…) La sanction doit exister et être adaptée. Il ne faut pas envoyer tout le monde en prison. Le problème, c’est qu’on n’envoie plus personne. La réalité, c’est que les prisons sont pleines."