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Gérard Larcher a-t-il un profil de futur Premier ministre?

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Le nom du président du Sénat, Gérard Larcher, circule pour Matignon. Pour certains, il a le profil idéal. Sur RMC-BFMTV, ce jeudi matin, l'intéresse assure qu'il dirait non à ce jour.

Sur le papier, Gérard Larcher est un homme d’expérience, respecté. Et pour un élu proche de la majorité, il cocherait toutes les cases d'un futur Premier ministre: "Il a une fibre sociale, des liens avec les syndicats, il est adoré des élus locaux...". Mais surtout, et c’est certainement aujourd’hui la compétence la plus recherchée, Gérard Larcher, pilier de LR, "a la confiance de la droite".

Car tout l’enjeu pour le camp d'Emmanuel Macron, c’est de rallier un groupe de députés LR suffisamment important pour trouver cette majorité tant espérée. Et c’est loin d’être gagné, à part ces députés Macron-compatibles qui poussent pour l'hypothèse "Gérard Larcher à Matignon". Difficile d’imaginer qu'ils soient beaucoup suivis. Le risque est même double, d’après un député Renaissance, car cela pourrait faire fuir l’aile gauche de la macronie.

"Aujourd'hui, je ne dirais pas oui"

"En voyant son nom circuler dans la presse, il se marre", raconte un de ses plus proches conseillers. Selon lui, Gérard Larcher n’a aucun intérêt à aller à Matignon. Son fauteuil de président du Sénat est trop confortable. Il a d’ailleurs l’intention de se représenter, comme il l'a confirmé ce jeudi matin sur RMC-BFMTV.

Surtout, parce que "Gérard Larcher ne partage pas grand-chose de la politique conduite par le gouvernement", nous dit ce proche. La question serait même personnelle. On parle d’une "relation de défiance, entre eux ce serait presque une cohabitation", rapporte un élu Horizons.

Gérard Larcher a eu l'occasion de répondre immédiatement à ces rumeurs ce jeudi matin sur RMC-BFMTV, et ne ferme pas totalement la porte à une telle hypothèse.

"Aujourd'hui, je ne dirais pas oui", lance-t-il, évasif, avant d'estimer que le moment n'est pas le bon: "Ce ne serait pas une manière de sortir de la crise".

Cela n'empêche pas Emmanuel Macron de consulter le deuxième personnage de l’Etat. Ils doivent d'ailleurs à nouveau se rencontrer à nouveau cette semaine à l’Elysée.

Hélène Terzian (édité par J.A.)