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Gouvernement: les profs inquiets avec Elisabeth Borne, les cheminots en colère avec Philippe Tabarot

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Après l’annonce de la composition du gouvernement de François Bayrou, les nominations d’Elisabeth Borne à l’Education nationale et de Philippe Tabarot aux Transports suscitent des craintes dans les secteurs concernés.

Des noms qui sont accueillis avec méfiance, voire défiance. Dans le gouvernement de François Bayrou, annoncé ce lundi soir, certaines personnalités suscitent des craintes dans les domaines concernés. A l’Education nationale, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne succède à Anne Genetet et inquiète déjà les syndicats d'enseignants. D'autant plus qu'il s'agit de la septième ministre de l'Education en deux ans…

"L’Education nationale a souffert de cette instabilité, pointe Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU. Et Elisabeth Borne, c’est quand même une ministre qui a laissé de très mauvais souvenirs au monde enseignant. On se souvient que les professeurs s’étaient massivement mobilisés contre la réforme des retraites. On sait aussi que c’est une Première ministre qui a usé et abusé du 49.3, alors même que dans l’Education nationale, on a besoin de dialogue social. Elle arrive non seulement dans une situation de crise mais aussi sur un terrain qui ne lui est pas forcément favorable. C’est à elle de prendre la mesure de ce défi et d’y apporter les bonnes réponses."

"Tabarot égale mort du service public ferroviaire"

Les cheminots, eux, craignent l’arrivée au gouvernement de Phillipe Tabarot, sénateur de droite des Alpes-Maritimes et nouveau ministre des Transports, succédant à François Durovray. En mars dernier, il était rapporteur d'une proposition de loi pour interdire les grèves pendant une période encadrée. "Un droit constitutionnel", disait-il, "mais quand il est détourné comme c’est le cas très régulièrement, il faut remettre les choses en place".

Pour Olivier Gaumet, secrétaire général CGT Cheminot de Nice, son arrivée au ministère des Transports, "ce n’est franchement pas une bonne nouvelle": "Tabarot égale mort du service public ferroviaire. Bientôt, ce sont eux qui vont décider du jour et de l’heure où on fait grève. C’est la fin des droits. Au lieu de se soucier de pourquoi il y a des grèves, pourquoi les gens ne sont pas contents, on leur met des coups de matraque sur la tronche. Pour éviter qu’il y ait des grèves, il faut faire en sorte que les gens qui travaillent soient contents de travailler et qu’il y ait du positif qui se dégage. De toute façon, si ce n’est pas grève, ce sera autre chose."

LP