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INFO RMC. Education nationale: des contractuels encore sans contrat, des élèves sans cours

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Alors que la ministre de l’Education nationale démissionnaire Anne Genetet avait demandé aux académies de reconduire les contractuels non renouvelés début décembre faute de budget, certains sont encore sans contrat. Et en l’absence de leur professeur, des élèves n’ont pas eu cours.

Début décembre, plusieurs dizaines de professeurs contractuels ont été congédiés par l’Education nationale, faute de budget. La ministre démissionnaire Anne Genetet avait exhorté les académies à reconduire ces contractuels immédiatement, le 13 décembre dernier. Mais selon les informations de RMC, certains contractuels sont toujours sans contrat depuis plusieurs semaines.

C’est le cas de Kevin, professeur d’histoire-géographie contractuel dans un collège des Ardennes depuis la rentrée. Son contrat a pris fin le 2 décembre et ne sera renouvelé que le 6 janvier. Et tant pis pour ses élèves, qui n’ont pas eu cours d’histoire-géo en décembre, et notamment ses 3e qui ont le brevet en fin d’année. Plus de budget dans son académie. Et un mois de décembre à 0 euro pour lui qui a, surtout, "la sensation d’être un mouchoir usagé qu’on jette quand ça arrange".

Les indiscrets : Éducation nationale, des dizaines d'enseignants contractuels congédiés - 24/12
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Des contractuels réembauchés dans les académies d’Aix-Marseille, Lyon et Nantes

Comme lui, des dizaines d’enseignants contractuels de l’académie de Reims ont été congédiés entre fin novembre et début décembre, laissant des centaines d’élèves sur le carreau. Pas de contrat, et pas toujours d’attestation non plus permettant à ces contractuels de toucher les indemnités chômage pour ce mois sans activité. "Les rectorats sont en sous-effectif, ils ont du mal à faire les attestations" explique Oliver Lefort, du syndicat SNES-FSU de l’académie de Reims.

Mais dans les académies d’Aix-Marseille, Lyon et Nantes, les dizaines de contractuels qui avaient été congédiés ont été réembauchés immédiatement après l’intervention de la ministre de l’Education, avec effet rétroactif. Reste que pour Catherine Nave-Bekhti, du syndicat général de l’éducation SGEN-CFDT, "l’Education nationale a besoin d’attirer des candidats et si on voulait dégouter les futurs enseignants, on ne s’y prendrait pas autrement".

Berengère Bocquillon