"Il faut le tenter": Richard Ramos (Modem) propose que la "gauche modérée" sans LFI aille à Matignon

Au lendemain de la démission du Premier ministre, le député du Loiret, Richard Ramos, a alerté sur RMC sur la situation politique en France. Il dénonce la responsabilité des politiques actuels dans lesquels les Français ne se reconnaissent absolument plus aujourd'hui.

La crise politique s’est encore accentuée lundi en France. À peine quelques heures après avoir annoncé les noms des ministres qui devaient composer son gouvernement, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a finalement donné sa démission à Emmanuel Macron, estimant qu’il lui était impossible de gouverner en l'État.

Le choix d'Apolline : Richard Ramos - 07/10

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Une démission que le président de la République a acceptée, mais il lui a demandé de mener des négociations de la dernière chance ce mardi. Des négociations de la dernière chance alors que tout le monde se questionne sur ce qu’il se passera après.

Invité sur RMC ce mardi matin, le député Les Démocrates du Loiret, Richard Ramos, a dit se ranger du côté des Français. “Je suis comme les Français, ils ne sont pas en colère, mais inquiets", indique-t-il. Il dénonce l’absence de considération pour le peuple depuis maintenant des mois.

“Quand j’ai vu le nouveau gouvernement, quand j’ai vu Bruno Le Maire, ou monsieur Woerth, qui sont des gens honorables, je me suis dit, mais ça ne représente pas les Français. Ça ne représente pas les gens de ma circonscription. Ce gouvernement-là, qui était pour plus de la moitié sarkozyste passé ou actuel, qui était pour la plupart parisien, ça ne représentait pas du tout le peuple français”, appuie-t-il.

"Ils méprisent le peuple"

Une situation qui crée, selon lui, une véritable défiance vis-à-vis des Français. “Avant les gens pensaient qu’on était inutile, maintenant, ils pensent qu’on est toxique. Voilà ce qu’il pense du politique. Ils n’ont plus confiance”, indique Richard Ramos.

Et il va même plus loin puisqu’il dénonce une “caste”.

“Ces gens-là, ces politiques-là méprisent le peuple. Le président de la République, il ne le comprend pas. Ils s’auto-congratulent entre eux, ils s’auto-promeuvent. C’est une caste. Les Français le voient, ils voient bien qu’on remet les mêmes et on recommence. Et à cause de ça, on va arriver avec les extrêmes au pouvoir”, analyse-t-il.

Une alliance avec la gauche sans LFI?

Que propose-t-il alors pour sortir de l'impasse? Richard Ramos estime qu'il faut dorénavant pencher à gauche, sans LFI toutefois.

"Je pense qu'on peut essayer de mettre quelqu'un de gauche modérée. Il faut essayer en tous cas. Qu'on ne nous reproche pas de ne pas avoir essayé", lance-t-il.

"Mais pour moi c'est sans les LFI, je ne pourrais pas voter un texte avec eux", lance-t-il.

"S'ils sont au pouvoir sans cramer la caisse et qu'ils essaient de retrouver une majorité avec la gauche et les modérés que sont les centristes, il faut le tenter", juge-t-il, taclant les LR scindés entre Wauquiez et Retailleau.

Il propose également que les personnes qui s'engageraient au gouvernement de signer une lettre assurant qu'ils ne vont pas se présenter à la présidentielle, estimant que "ça les rend tous dingue".

En cas de nouvel échec mercredi soir à l'issue de ces ultimes tractations, Emmanuel Macron "prendra ses responsabilités" a fait savoir son entourage. Ce qui pourrait signifier une dissolution de l'Assemblée nationale.

Guillaume Descours Journaliste RMC