"Il faut prendre sur soi et démissionner": les appels au départ d'Emmanuel Macron se multiplient

Le nombre d'alliés s'amenuise pour Emmanuel Macron. Si le RN et LFI appellent déjà de longue date à sa démission, des voix parmi ses alliés s'élèvent désormais pour réclamer son départ. C'est le cas d'Édouard Philippe qui appelle à une élection présidentielle anticipée.

Emmanuel Macron est cerné par les appels à la démission pour sortir de la crise politique. Il a le choix entre nommer un nouveau Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale, ou démissionner.

Et la pression monte car après une partie de la gauche et le RN, c’est le propre camp du chef de l’Etat qui appelle à son départ. Édouard Philippe, candidat déjà déclaré à la présidentielle, veut une élection anticipée. Ses proches assument la ligne.

“Il est clair, je le dis avec tout le respect, toute l’estime que je peux porter au président de la République. Face à l’intérêt général du pays, on doit prendre sur soi et démissionner”, appuie Christian Estrosi, vice-président du parti Horizons.

Emmanuel Macron veut assumer ses responsabilités jusqu'au bout

Les Insoumis regardent les balles passer eux qui appellent depuis des mois à la destitution du chef de l’Etat. De quoi réjouir le député insoumis Aurélien Le Coq.

“Toute la classe politique fait désormais le constat qu’il y a un problème, un point de blocage, un responsable du chaos. Il est à l’Élysée et il s’appelle Emmanuel Macron”, souligne-t-il.

Le parti macroniste fait figure de dernier rempart. Prisca Thévenot appelle à ne pas ajouter une crise à la crise. “Nous n’appelons pas à la démission du président de la République. Ça créerait une instabilité institutionnelle sans précédent. Nous devons apporter une solution, pas mettre de la crise sur la crise”, assure-t-elle.

Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement démissionnaire et proche d’Emmanuel Macron assure qu’il présidera jusqu’au dernier quart d’heure de son mandat.

Thomas Becker avec Guillaume Descours