"Il nous a encore une fois pris pour des imbéciles": Gabriel Attal n'a pas convaincu les agriculteurs

"Il nous a encore une fois pris pour des imbéciles". Sur le barrage de l'autoroute A6, dans l'Essonne, Nicolas Guinet, céréalier, reste plus que jamais mobilisé après les mesures détaillées par le Premier ministre Gabriel Attal, ce mardi après-midi.
Juste après cette prise de parole à l'Assemblée nationale, le céréalier et membre de la FDSEA de Seine-et-Marne est remonté sur son tracteur pour avancer de 15 kilomètres vers Paris.
"On est déterminés, on veut lui faire comprendre qu'il faut qu'il arrête de faire des décisions à la volée et que ça soit des choses concrètes", affirme-t-il.
Dans son discours, le Premier ministre a tout de même égrainé quelques mesures, dont une centaine d'inspecteurs supplémentaires pour mieux faire respecter la loi Egalim. Cette dernière est censée permettre une meilleure rémunération des agriculteurs. Rien d'exceptionnel pour Jean Lefèvre, céréalier dans l'Oise: "Je le dis et le redis, c'est normal. Ce n'est pas une mesure, pas quelque chose d'extraordinaire que de faire appliquer la loi."
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Les agriculteurs gardent espoir
Gabriel Attal a également annoncé des aides de la PAC versées avant le 15 mars et un fond d'urgence pour les viticulteurs. "J'attendais plus", regrette Yannis Baltzer, président des Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin. Mais l'espoir persiste: "J'espère que dans les annonces de fin de semaine, il y aura plus".
Tant qu'il n'y aura pas d'annonces concrètes, les blocages ne seront pas levés, assurent-ils à l'unisson. 120 points de blocages étaient recensés mardi soir à 18h, avec 12.0000 agriculteurs mobilisés, et plus de 6.000 tracteurs, au niveau national.