"Il nous plante tous": Les Républicains ne décolèrent pas après l'accord de Renaud Muselier avec LREM

Le parti de droite ne digère pas l'annonce surprise d'un accord entre LREM et Renaud Muselier en région PACA.

Les membres du parti Les Républicains sont vent debout contre l'alliance avec La République en marche en PACA pour les élections régionales des 20 et 27 juin prochains.

Renaud Muselier, le président sortant de la région PACA, a trouvé un accord avec LREM et la liste de Sophie Cluzel se retire au profit de la sienne. Mais la liste LR du président sortant n'a donc plus l'investiture de son parti.

"Renaud Muselier nous plante tous", peste un cadre des Républicains en PACA. Le parti sortant se retrouve en effet sans candidat dans la région.

"C'est une incohérence et ça brouille le message"

En plus de la trahison, beaucoup voient une faute stratégique. C'est le cas d'Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes.

"Comment, avec un peu de cohérence politique, expliquer sur le terrain que l'on va faire campagne pour des candidats issus de la LREM. Ce n'est pas possible! C'est une erreur stratégique. Au mois de juin il y a aussi des élections départementales, dans chaque territoire on va avoir des candidats En marche en face de nous ! C'est une incohérence et ça brouille le message. Nos concitoyens ne veulent plus ce genre de flour politique !"

"Comment revendiquer être un parti d'opposition si on s'allie à En marche avant même le 1er tour?" siffle un autre élu.

Le RN gagnant de l'affaire?

Avec une crainte, celle de voir les voix de droite partir au Rassemblement national. D'autant que la liste RN est portée par Thierry Mariani, ancien membre du parti.

Sur le plan national aussi, cette alliance est une mauvaise nouvelle pour Les Républicains. Ce rapprochement resserre un peu plus encore l'étau entre la majorité et le Rassemblement National.

Du côté de LREM non plus, cet accord ne fait pas que des heureux. "La majorité s'étend clairement à droite, mais on ne voit plus trop d'équilibre" s'inquiète un élu de l'aile gauche. Qui conclut : "L'extrême droite n'est pas notre unique adversaire".

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Romain Cluzel et la rédaction (avec J.A.)