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Impôts: "Ouvert à toutes les discussions", Bruno Le Maire veut "une imposition minimale sur les plus hauts revenus"

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Invité des "Grandes Gueules" ce lundi sur RMC, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a abordé la question des impôts en France face au déficit en forte hausse. Opposé à une augmentation des impôts, il affirme vouloir mettre en place une imposition minimale sur les plus hauts revenus au niveau européen et international. Il assure aussi que la promesse de réduire les impôts pour la classe moyenne sera tenue.

Faut-il augmenter les impôts pour réduire le déficit? Invité des "Grandes Gueules" ce lundi sur RMC et RMC Story, Bruno Le Maire a affirmé être "ouvert à toutes les discussions". Alors que certains membres de la majorité, comme la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le patron du Modem François Bayrou, estiment que la question d’une augmentation des impôts se pose, le ministre de l'Economie et des Finances affirme lui que “la vraie solution, c’est plus la baisse de la dépense publique”.

“Nous avons suivi une politique avec des résultats, mais nous restons un pays avec des taux d’impôts très haut par rapport aux autres pays développés. Donc pour moi la vraie solution, c’est plus la baisse de la dépense publique puisque c’est là qu’on a le niveau le plus élevé plutôt que de continuer à augmenter les impôts, ce qui insupporte nos compatriotes”, a-t-il indiqué.

Bruno Le Maire face aux GG - 25/03
Bruno Le Maire face aux GG - 25/03
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"Nous ferons l’imposition minimale sur le revenu"

Bruno Le Maire a également annoncé vouloir mettre en place une imposition minimale sur les plus hauts revenus, au niveau européen et international. “Comme je suis attaché à la justice fiscale, vous avez un certain nombre de personnes, parce qu’elles ont des niveaux de revenus absolument considérables, qui peuvent optimiser leurs impôts et payer moins que ce qu’elles devraient. Je suis prêt, après avoir mis en place l’imposition sur les géants du numérique et l’imposition internationale sur les très grandes multinationales, à mettre en place une imposition minimale au niveau internationale sur les plus hauts revenus. Mais ça ne peut se faire qu’au niveau européen ou international, sinon on risque de voir ces gens partir de chez nous”, a-t-il précisé.

"Nous ferons l’imposition minimale sur le revenu. Ça peut toucher quelques centaines de personnes en France. Nous avons ouvert le sujet au G20. Les travaux ont commencé", a ajouté le ministre de l'Economie et des Finances.

La promesse de baisser les impôts de la classe moyenne "sera tenue"

Quant à la promesse datant de la campagne présidentielle 2022 de baisser les impôts de la classe moyenne de 2 milliards d'euros, Bruno Le Maire assure qu'elle sera "tenue". "Il ne s’agit pas de faire payer la classe moyenne. Il s’agit juste de réduire les dépenses là où c’est utile, nécessaire. En 2024, si on retournait au niveau de dépenses de 2022, ça voudrait dire 30 milliards d’euros de dépenses en moins. Il ne s’agit pas d’une purge, mais juste de bien tenir les comptes publics", souligne le ministre de l'Economie et des Finances.

Face à l'aggravation du déficit, qui sera "au-dessus des 5%" a reconnu Bruno Le Maire, le locataire de Bercy appelle à "garder son sang-froid" et "faire les choses avec du calme, de la fermeté et du long terme". "Ce n’est pas un drame. C’est sérieux. Il faut rétablir les comptes publics", appuie-t-il. La Cour des comptes a chiffré les économies à 50 milliards d’euros en 2027. "On voit valser les chiffres. Ce qui compte, c’est de revenir sous les 3% en 2027. Ces chiffres font peur mais je ne suis pas là pour faire peur aux Français", assure Bruno Le Maire.

Guillaume Descours Journaliste RMC