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Incendie d’un centre des impôts à Bron: Gabriel Attal "intransigeant"

Gabriel Attal

Gabriel Attal - AFP

Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, s’est rendu à Bron ce vendredi, après l'incendie d'un centre des impôts.

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a dénoncé les violences et dégradations commises à l'encontre des services publics, après l'incendie de l'accueil d'un centre des finances publiques à Bron (Rhône).

"Il faut être intransigeant face à ces actions et à ces violences", a déclaré le ministre, présent à Lyon pour un déplacement prévu de longue date et qui a fait un détour pour apporter sa "solidarité" aux agents.

Une plainte a été déposée après l'incendie qui a ravagé dans la nuit de jeudi à vendredi l'accueil du centre des impôts de Bron, dans la périphérie de Lyon.

Selon le ministre, des marques d'effraction ont été constatées sur une porte d'accès, et des produits inflammables retrouvés. "L'enquête a démarré, les auteurs seront identifiés et ils seront punis sévèrement", a déclaré Gabriel Attal.

L'incendie a ravagé les 250 m2 de l'accueil de l'établissement devant lequel a été écrit au sol "On ira jusqu'à l'Elysée" et s'élève un monticule de matériels de bureau brûlé, a constaté un journaliste de l'AFP. Un ruban de chantier barrait les portes de verre de l'entrée principale, restées closes et derrière lesquelles s'affairaient des ouvriers.

"Révoltant et affligeant"

"Je suis écœuré. C'est révoltant et affligeant mais le service public continue. C'est un devoir et une fierté quel que soit le contexte", a réagi Pascal Rothé, le directeur régional des finances publiques.

Le centre va rester fermer quelques jours pour restaurer des bureaux dégradés par les conséquences de l'incendie, mais l'accueil du public n'est pas envisagé avant l'automne, selon Pascal Rothé.

Interrogé sur les violences dans le contexte de contestation sociale de la réforme des retraites, le ministre a voulu adresser un message de "fermeté absolue". "J'appelle toutes les formations politiques, toutes les forces sociales à un sursaut pour dénoncer ces violences", a-t-il lancé.

Gabriel Attal a rappelé que jeudi soir à Lyon un poste de police municipale a été dégradé, au cours d'incidents qui ont suivi un rassemblement "contre les violences policières", ainsi qu'une mairie d'arrondissement, lors d'un rassemblement mi-mars contre le projet de réforme des retraites.

"Si ceux qui procèdent à ces violences défendaient vraiment les plus fragiles comme ils le disent, ils ne s'attaqueraient pas aux services publics qui sont là précisément pour accueillir les plus fragiles. Ils ne s'en prendraient pas au portefeuille des Français", les réparations étant payées avec l'argent des impôts, a argué Gabriel Attal.

https://twitter.com/paobenavente Paulina Benavente avec AFP Journaliste RMC