Interdiction de l'écriture inclusive: une proposition de loi examinée au Sénat divise

Le texte de la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny est examiné, ce lundi, au Sénat après avoir été adoptée en commission, mercredi dernier. Sa proposition prévoit de bannir l'écriture inclusive "dans tous les cas où le législateur exige un document en français", comme les modes d'emploi, les contrats de travail ou autres règlements intérieurs d'entreprises, mais aussi les actes juridiques.
La région Occitanie utilise l'écriture inclusive depuis 2016
En Occitanie, l'écriture inclusive a été mise en place par la région. Depuis 2016, sur des documents officiels, on peut lire par exemple, élu.e.s. L'écriture est clairement assumée par Nadia Bakiri, élue chargée de l'égalité femme-homme: "Nous l'utilisons comme outil incitatif auprès des agents de la région pour permettre encore plus de visibilité sur la place des femmes dans la collectivité et réduire au maximum les inégalités entre les femmes et les hommes."
"La suppression de l'écriture inclusive, pour moi, c'est un recul pour les femmes. On n'avance pas, on repart en arrière", se désole une jeune Toulousaine.
Mais dans la région, le sujet reste épidermique, beaucoup n’ont jamais accepté l’écriture inclusive, et encore moins dans les documents officiels. "C'est ridicule", fustige un habitant de Toulouse. Un autre estime que c'est trop tôt: "Je pense que le peuple n'est pas prêt à changer de vocabulaire dans les discussions de tous les jours".
Certains maires ont déjà pris les devants. Exemple dans le département voisin du Tarn, où le maire de Lavaur a décidé d'interdire l'écriture inclusive de tous les documents de sa ville.