"Je ne parlerai pas de faute politique" explique Yonathan Arfi sur la décision d'Emmanuel Macron de ne pas participer à la marche

Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le 6 mars 2023 à Paris - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Dans une lettre adressée aux Français samedi soir, publiée par Le Parisien, le chef de l’État appelle les Français à se lever contre "l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé".
À Paris, plus de 3.000 policiers et gendarmes ainsi que des unités d’élite seront mobilisées.
Organisée à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, elle se veut une réponse à l'explosion du nombre d'actes hostiles aux Juifs depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire qui a suivi.
D'autres marches auront lieu dans d'autres villes en France, quelques exemples : Grenoble, Bourges, Chartres, Châteauroux, Blois, Orléans, Rodez, Toulouse, Tarbes, Bordeaux, Marseille, Lyon, Perpignan, Strasbourg, Valence, Saint-Malo.
De son côté, l’Association des maires de France invite à se rassembler devant toutes les préfectures à 15 heures également.
Emmanuel Macron veut réaffirmer que de quelque nature qu’il soit, "religieux, social, identitaire ou racial, l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux".
La parole présidentielle doit incarner la voix de la France
Yonathan Arfi, président du CRIF s'exprime sur la lettre adressée aux Français par Emmanuel Macron.
Ce qui se joue avec cette marche, ce n’est pas de contenir les actes antisémites. Mais ça va briser le sentiment de solitude des juifs.
Pour le président du CRIF, le sens de cette marche est de mettre en mouvement la dynamique de solidarité vis-à-vis des juifs.
"Les Juifs ont besoin d'entendre leurs concitoyens crier un cri de solidarité, un élan de fraternité" affirme, Yonathan Arfi.
"La lettre de Macron, nous convient ce sont des mots qui sont forts, la parole présidentielle doit incarner la voix de la France tout entière"explique Yonathan Arfi, président du CRIF, sur RMC.
"Je ne parlerai pas de faute politique", explique Yonathan Arfi sur la décision du Président de ne pas participer à la marche contre l'antisémitisme.
Condamnation de l'attaque à Lyon
"Il n'y a pas de violence qui est acceptable s'installe. La crainte c'est qu’un climat de violence s'installe" sur l'attaque de la conférence du comité Palestine 69 par un groupuscule d'extrême droite.
Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, réclame aussi plus de "fermeté" alors que les actes antisémites se multiplient en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.