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JO 2024: un test pour enlever les bouquinistes, défendus par Emmanuel Macron

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Un test sur le retrait des bouquinistes, prévu pour la cérémonie d'ouverture des JO 2024, a lieu ce vendredi soir à Paris. Même si le président de la République Emmanuel Macron a promis de les protéger.

Un test grandeur nature. Les bouquinistes du bord de Seine, sommés de faire place pour la cérémonie d'ouverture de JO 2024 à Paris, vont voir leurs boîtes retirées ce vendredi pour un premier essai.

Un retrait controversé qui fait débat jusque dans les couloirs de l'Elysée. Car le président de la République défend mordicus les bouquinistes, l'un des symboles du centre de Paris. Il y a un mois, Emmanuel Macron a fait une étape directement sur les quais de Seine pour échanger avec ces bouquinistes, inquiets de devoir déménager le temps des Jeux olympiques 2024.

Le chef de l'Etat s'est voulu rassurant: "On ne vous enlèvera pas vos boîtes. Et vous participerez à la cérémonie d’une manière ou d’une autre". Dernière idée en date, les incorporer à la cérémonie d'ouverture pour célébrer le patrimoine français, visiblement cher à Emmanuel Macron.

Les indiscrets : Cérémonie d'ouverture des JO, le sort des célèbres bouquinistes de la scène fait débat jusqu'à l'Élysée - 17/11
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Le président seul contre tous?

Sauf que le président de la République est un peu le seul à défendre cette ligne. La préfecture de police demande de retirer une partie des boites le temps de la cérémonie, pour des raisons de sécurité. Mais aussi pour que les spectateurs en surplomb de la Seine puissent tout simplement voir la cérémonie. Un des organisateurs s'agace: "Le président est gentil avec ces boîtes, mais on ne va pas annuler la cérémonie populaire pour ça!".

Et puis, la mairie de Paris voit une bonne occasion de faire des rénovations. La municipalité estime qu'une centaine de ces boites sont en mauvais état. Une chose est sûre, toutes les boites n'auront pas à déménager, car la préfecture considère que seulement un quart devra être déplacé. Difficile dans ces conditions de parler d'une disparition totale des bouquinistes, l'un des emblèmes de la capitale depuis plusieurs siècles.

Romain Cluzel