Le congrès de la CGT touche à sa fin, le nom du successeur de Philippe Martinez toujours attendu

Bientôt le dénouement à Clermont-Ferrand, où après quatre jours de vifs débats, la CGT s'apprête à choisir le ou la successeur de Philippe Martinez. Ce congrès qui se termine a donné l'image d'une organisation coupée en deux, entre le camp de la direction sortante, prônant une CGT ouverte sur la société civile, la négociation, le rapprochement avec les autres syndicats, et en face, le camp d'une ligne plus identitaire et plus radicale.
L’opposition de ces deux camps a donné lieu à quatre jours de débats houleux et d’éclats de voix. Le document d'orientation, c'est-à-dire le programme politique de la CGT pour les trois ans à venir, a finalement été adopté à 73% des voix, après de longues discussions et plus de 5000 amendements. C’est deux fois plus que lors du dernier congrès.
Marie Buisson favorite pour succéder à Philippe Martinez
Autant de compromis consentis par la direction sortante pour parvenir à rallier une large majorité.
"C'est une CGT plus ouverte qui l'emporte", jubile un soutien de Philippe Martinez.
"Ce ne sont pas ceux qui crient le plus fort qui représentent le congrès", ajoute-t-il en référence aux interventions tonitruantes des opposants, favorables à une ligne plus identitaire et plus radicale. Dans leur camp, les visages sont fermés. Leur favori Olivier Mateu a été mis hors-jeu et la candidate adoubée par Philippe Martinez, Marie Buisson, a désormais de bonnes chances de l'emporter.
Les tractations continuent, mais quelle que soit l'issue finale, la nouvelle direction devra rassembler une organisation coupée en deux blocs d'importance quasi-égale.