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Le Conseil d'Etat s'oppose à Darmanin qui voulait interdire toute manifestation propalestinienne

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En France, les manifestations pro-palestiennes sont interdites les unes après les autres. C'est le cas pour Paris ce jeudi soir. Il y a eu trois interpellations mercredi à Marseille. Mais le Conseil d'Etat vient de s'opposer à l'interdiction systématique de ces manifestations, comme le voulait le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Dans une décision en référé rendue mercredi, le Conseil d'Etat s'oppose à l'interdiction systématique des manifestations en faveur de la cause palestinienne. La plus haute juridiction administrative du pays avait été saisie par l'association " Comité Action Palestine".

Le 12 octobre dernier, Gérald Darmanin avait adressé un télégramme aux préfets leur donnant la consigne d'interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes, pour risque de troubles à l'ordre public.

Cette décision du conseil d'Etat, c'est un sacré revers pour Gérald Darmanin. Aucun commentaire et "pas de réaction", mercredi soir l'entourage du ministre de l'Intérieur préférait rester silencieux face à cette décision de la plus haute juridiction administrative du pays. Elle qui d'entrée de jeu attaque et reproche, je cite "une rédaction approximative" du télégramme que Gérald Darmanin a adressé aux préfets.

Un coup dur pour le ministre?

Sur le fond, le Conseil d'Etat dit qu'il ne peut pas interdire systématiquement toutes les manifestations. Cette possibilité revient aux préfets et à eux seuls et ils doivent nécessairement justifier d'un risque de trouble à l'ordre public ce qui n'est pas par nature le soutien à la cause palestinienne.

"Cette décision, c'est un stop à Gérald Darmanin ", se réjouit un député insoumis pour qui le Conseil d'Etat "donne une leçon" au ministre. Une "victoire pour l'Etat de droit" ajoute un élu écologiste.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours