Le général Fabien Mandon, fan de foot, ancien pilote de chasse et nouveau chef d'état-major des armées

Un pilote de chasse qui voulait devenir footballeur, mais qui est finalement notre nouveau chef d'état-major des armées. Le général Fabien Mandon a été nommé mercredi 23 juillet par Emmanuel Macron dont il est très proche.
Il faut dire que Fabien Mandon était jusque-là le chef d’état-major particulier de la Présidence, le conseiller militaire du Président. Le 1er septembre, il deviendra donc le grand chef des armées, avec l’ensemble des 200.000 militaires sous ses ordres.
Rêve de devenir footballeur
Âgé de 55 ans, il est né à Montmorency dans le Val-d'Oise et c’est le premier aviateur à accéder à cette fonction depuis 30 ans. Car il est pilote de chasse à l’origine. Même si son premier rêve, c’était de devenir footballeur professionnel. Il a même intégré les équipes de jeunes de l'Olympique lyonnais comme ailier gauche, avant d’abandonner.
Autre rêve, celui de devenir pilote de chasse. Réussit cette fois car il a été aux commandes du Mirage F1 puis du Mirage 2000. Il a effectué 144 missions de combats, essentiellement en Afrique puis au Tadjikistan, d’où il décollait pour l’Afghanistan. Une mission qui l’a marqué. Il a déclaré récemment au journal l’Express: "En Afghanistan, j’ai tué. Et je sais qui j’ai tué. Des talibans. J’ai une âme de combattant".
"Quand il cause, on l’écoute"
Un combattant pourtant décrit comme le gendre idéal. Toujours le sourire, pas un mot plus haut que l’autre, et de l’humour. Ses camarades d’escadron parlent d’un homme "toujours d’humeur égale, d’une zénitude incroyable, jamais stressé ou brusque, modeste, mais quand il cause, on l’écoute".
Car il ne faut pas se fier aux apparences, raconte un autre, "il est décontracté en vol, Bisounours dans la vie. Mais c'est un réacteur nucléaire à l'intérieur".
Il est aussi père de trois fils, franco-espagnols par leur mère. Et avant d’avoir toutes ces responsabilités, il continuait à jouer au football le week-end, près de chez lui, à Meudon, avec une bande de voisins.
"Être juste, réfléchi"
Est-ce qu'il fera un bon chef d'état-major des armées pour autant? Ca, on le saura quand il aura fini sa mission. Mais en tout cas, il raconte que la situation géopolitique l'empêche parfois de dormir. Sur l'état de l'armement français en matière de défense antimissiles et de drones, il s’inquiète. "On n'est pas encore au bon niveau", dit-il.
Il est avant tout très proche d’Emmanuel Macron, qui a une confiance totale en lui, au point que le Président l’écoute plus que son conseiller diplomatique sur beaucoup de sujets. Ce qui a créé quelques tensions.
Mais pour répondre à cette question, autant écouter le principal concerné: "être chef, ce n’est pas avoir les poils qui sortent de la chemise. C’est être juste, réfléchi, déléguer, et savoir être ferme quand il faut".