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Le RN fait son retour dans les instances de l'Assemblée nationale, avec deux vice-présidences

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Le Rassemblement national de retour au Bureau de l'Assemblée: laissé à la porte de la plus haute instance exécutive de la chambre basse en 2024, le groupe de Marine Le Pen a récupéré mercredi deux vice-présidences, au grand dam de la gauche qui appelait à un "front républicain".

Le Rassemblement national fait son retour dans les instances de l'Assemblée nationale. Après avoir été laissés à la porte du bureau de l’Assemblée l’an dernier, les députés RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte, ont retrouvé leur poste de vice-présidents mercredi, élus par leurs pairs.

Ce poste permet de diriger les débats dans l'hémicycle depuis le perchoir et de siéger au bureau de l'Assemblée. Un bureau qui décide, entre autres, de l’ordre du jour, de la recevabilité des textes, ou des sanctions disciplinaires.

Les deux députés RN avaient été vice-présidents de l’Assemblée entre 2022 et 2024. "C'est une victoire pour nos onze millions d'électeurs, qui ont droit, comme chaque Français, au respect de leurs idées" a estimé sur X Marine Le Pen.

Les insoumises Clémence Guetté (501 voix) et Nadège Abomangoli (501 voix et promue première vice-présidente) retrouvent également leurs postes. Christophe Blanchet (MoDem, 387 voix) et Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons, 385 voix), complètent le collège.

"C'est juste la démocratie"

Le RN obtient donc deux vice-présidences sur six, grâce à un accord avec les macronistes. Deux vice-présidents pour le RN et un retour du parti au bureau de l'Assemblée nationale. C’est “un retour à la normale”, estime Le député RN Julien Odoul.

“Les Français ont voté pour avoir 143 députés RN et UDR, donc c’est tout à fait normal. Il n’y a pas de deal, c’est juste la démocratie.”

Pour y parvenir, il y a bien eu un accord entre le RN et le bloc central pour s’assurer une majorité. Comme toute la gauche, l’insoumis Hadrien Clouet dénonce une banalisation du RN.

“L'extrême droite, c'est quelque chose qui se gangrène et qui pousse toujours assez vite.”

La macroniste Prisca Thevenot défend la juste représentation des groupes et balaie les critiques de la gauche: “Que la LFI ne joue pas sur la morale. On ne peut pas toute la journée parler de respecter la voix des français et des françaises en niant qu’il y a effectivement une représentation du RN ici”. Mais avec le RN, les insoumis sortent aussi gagnants: leurs deux vice-présidentes sont reconduites grâce aux voix du bloc central et du Rassemblement national.

Thomas Beker