Législatives: les bureaux de vote ouverts en outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon

Une électrice glisse son bulletin dans une urne. - Ludovic MARIN - AFP
Le premier tour de législatives à grand suspense est lancé. Les premiers bureaux de vote ont ouvert ce samedi. Notamment, à Saint-Pierre-et-Miquelon à 8 heures (12 heures en métropole), a indiqué à l'AFP la préfecture de cette collectivité d'outre-mer en Atlantique Nord.
Les électeurs de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et ceux vivant sur le continent américain voteront aussi samedi. Pour la plupart des électeurs, ceux établis en métropole, le scrutin commencera dimanche à 8 heures. La France est suspendue à l'hypothèse de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir à l'issue du second tour le 7 juillet.
Trois semaines seulement après le vertige de la dissolution, l'heure des premiers enseignements approche, avant le second tour du 7 juillet. L'Assemblée nationale peut-elle être dominée pour la première fois de la Ve République par l'extrême droite ? Le président du RN Jordan Bardella peut-il remplacer Gabriel Attal à Matignon? La gauche peut-elle créer une surprise ? A défaut de réponses définitives, les premiers résultats attendus dès 20 heures dimanche devraient permettre d'y voir plus clair.
Un taux de participation en très forte hausse?
Sondeurs et politiques s'attendent à une participation en très forte hausse par rapport aux législatives de 2022, pour lesquelles 47,51% des électeurs s'étaient déplacés. Cette fois-ci, la participation pourrait atteindre voire dépasser les deux tiers des inscrits.
Un regain dû en partie aux conséquences potentiellement historiques de ces législatives, qui pour la première fois depuis 1997 ne seront pas alignées avec le scrutin présidentiel.
Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos, a identifié vendredi face à des journalistes "deux dynamiques". "Une dynamique d'espérance, les électeurs de gauche se disent que tout à coup, il peut y avoir une alternance (...) et c'est encore plus le fait chez les électeurs du RN. Et un moteur de mobilisation qui est la politisation négative, la peur, la crainte suscitée et par le RN, et dans une partie de l'électorat aussi par La France insoumise ou la coalition de gauche", a détaillé l'analyste.
Signes de la forte mobilisation attendue les 30 juin et 7 juillet: le nombre de procurations a grimpé en flèche pour dépasser les 2 millions, et le vote en ligne ouvert jusqu'à jeudi aux Français résidant à l'étranger a atteint un record (410.000 votes contre 250.000 en 2022).