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Les électeurs de gauche divisés sur la proposition d'abrogation de la réforme des retraites du RN

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Place ce mercredi à l'examen du dossier des retraites en amont de son examen dans le cadre de la niche fiscale du RN la semaine prochaine. Le groupe de Marine Le Pen va soumettre son abrogation. Mais c'est un terrain miné pour les élus de gauche qui se demandent s'il faut voter contre car c'est une proposition de l'extrême droite ou faire front commun.

Le dossier des retraites est examiné ce mercredi après-midi en commission à l’Assemblée nationale. 11% des Français à peine soutiennent cette réforme telle qu’elle a été conçue par le président Macron, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

Le Rassemblement national propose d’abroger cette réforme. Un dilemme se pose donc pour les élus et électeurs de gauche. Faut-il voter contre en raison d'une proposition de l'extrême droite ou faire front commun ?

Les indiscrets : Abrogation/Réforme retraites, l'embarras de la Gauche - 22/10
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Monique fait partie de ceux qui souhaitent l’abrogation de la réforme. Cette formatrice âgée de 58 ans évoque la pénibilité au travail.

“Je travaille avec des élèves qui sont de plus en plus compliqués, de moins en moins impliqués. Et franchement, je ne me vois pas travailler avec eux jusqu’à 64, voire 67 ans, parce que quand je prendrai ma retraite, cela ne sera peut-être pas 64 ans”, explique-t-elle.

Un "sacrifice" à consentir ?

Marine, 38 ans, a manifesté contre la réforme des retraites avant son adoption. Mais cette conseillère dans la protection pour l’enfance a du mal à accepter que sa possible abrogation vienne du Rassemblement national. “C’est sûr que je ne suis pas prête à tous les sacrifices pour avoir une retraite plus tôt”, confie-t-elle.

Des “sacrifices”, il faut pourtant en faire pour partir plus tôt à la retraite selon Valérie, enseignante, qui ne vote pourtant pas pour le Rassemblement national.

“Je n’ai pas de tabous. Cela ne me gêne pas du tout que ce soit le RN qui soit à l’origine même si ce n’est pas une tendance vers laquelle je me dirigerai. Malheureusement, en France, on est trop souvent collés aux partis politiques, il faut savoir prendre les bonnes idées d’où elles émanent”, appuie-t-elle.

Quelles que soient leurs sensibilités politiques, la plupart des Toulousains rencontrés assurent qu’ils suivront avec attention les débats en commission.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours