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Les primo-votants de 2017: "les politiques disent beaucoup de choses mais vont-ils les faire?"

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Les primo-votants représentent 3,3 millions de nouveaux électeurs potentiels pour la prochaine présidentielle, soit 7,4% de l'ensemble du corps électoral. Et, selon une enquête du Cevipof publiée au début du mois de mars, seulement 51% d'entre eux se disent certains d'aller voter. Et parmi eux, les choix ne sont pas encore faits comme l'a constaté RMC dans un lycée professionnel à Paris.

Comme à chaque élection, un intérêt particulier est porté sur le vote des jeunes et encore plus particulier sur ceux qui vont se rendre aux urnes pour la première fois. Cette année, pour l'élection présidentielle, 3,3 millions de primo-votants sont inscrits sur les listes, soit 7,4% de l'ensemble du corps électoral. Pour autant, tous n'iront pas voter. Ainsi, selon une enquête du Cevipof publiée il y a quelques semaines, seuls 51% des primo-votants se disent certains d'aller voter. Et pour qui?

Parmi les primo-votants, certains d’aller voter, et formulant un choix, un quatuor de candidats arrive en tête: Marine Le Pen obtiendrait 29% des voix, Emmanuel Macron 27%, tandis que Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon en récolteraient chacun 15%, selon cette même enquête du Cevipof. Mais beaucoup n'ont pas encore tranché. C'est le cas d'Abdou, 18 ans, qui va bientôt passer son bac pro commerce.

"On vote surtout pour la personne qui nous charme le plus"

"Je suis indécis, confie-t-il. J'ai regardé les différents débats. C'est intéressant, ils disent beaucoup de choses mais on ne sait pas s'ils vont les faire. Chez les jeunes, en ce moment, a priori c'est Emmanuel Macron qui est le plus en vogue mais on ne sait jamais. On vote surtout pour la personne qui nous charme le plus. La politique c'est avant tout du charme".

Laura, elle, préfère écouter l'avis des autres: "Je vais voter par rapport à ma famille. Je vais voir ce qu'ils vont voter et m'appuyer sur leurs opinions. J'ai été élevée avec leur mentalité donc toutes leurs opinions reflètent les miennes". De son côté, Mamadou a une petite idée du candidat pour qui il va voter: "J'ai un petit faible pour Mélenchon. Pour moi, c'est le plus sincère." Et d'estimer: "Ça dépend aussi de nous. Il faut que les jeunes donnent leur avis car cinq ans ce n'est pas rien".

M.R avec Mahauld Becker-Granier