Manifestation d'ultradroite: Elisabeth Borne "choquée" par les images, "pas de motif" pour interdire

Près de 600 militants ont défilé dans les rues de Paris samedi 6 mai. Une démonstration de force du comité du 9-Mai, une association rendant hommage à un militant d'extrême droite mort en 1994, qui a choqué de nombreuses personnes: de nombreux manifestants défilaient encagoulés, portant des drapeaux à la symbolique néo-nazie, et entonnant le slogan du GUD, association étudiante d'extrême droite dissoute: "Europe, jeunesse, révolution".
Une polémique est née après la circulation de ces images sur les réseaux sociaux. La préfecture de police a été sommée de réagir, et a souligné que "dans la mesure où cette manifestation n'avait occasionné, les années précédentes, aucun débordement ou trouble à l'ordre public, le préfet de police n'était pas fondé à prendre un arrêté d'interdiction à son encontre".
"Je conçois que ces images aient pu choquer"
La Première ministre, Elisabeth Borne, est également sur la même longueur d'onde. "Il n'y avait pas de motif pour interdire cette manifestation", a déclaré la Première ministre lors d'une conférence de presse à Matignon.
Elle s'est tout de même dite ce mardi "choquée" par les images de la manifestation d'ultradroite.
"Je conçois que ces images aient pu choquer", et "je trouve assez choquantes les images qu'on a pu voir" mais "c'est aussi notre démocratie de garantir le droit à manifester", nuance-t-elle.