Marine Tondelier critiquée après s'être filmée devant un arbre en Guyane: elle répond aux "donneurs de leçons"

Marine Tondelier à Matignon le 18 septembre 2023 - Thomas SAMSON / AFP
“J’espère que ces donneurs de leçon en font au moins autant, eux qui ont l’air d’être des spécialistes mondiaux de la décarbonation”, lance Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, à RMC. Le ton est donné. Critiquée par les opposants qui la juge "hypocrite" après avoir posté une vidéo depuis la Guyane, l’écologiste répond.
"Question sérieuse: y est-elle allée à la nage ?"
Tout part donc d’une vidéo. En marge d'un déplacement en Guyane, l'écologiste Marine Tondelier s'est filmée devant un arbre, assurant qu'elle reviendrait chaque année observer sa pousse. Une vidéo qui a provoqué une levée de bouclier chez ses opposants, notant que la secrétaire nationale d'EELV assurait en 2023 ne plus prendre l'avion.
"Marine Tondelier affirme dans cette vidéo qu’elle revient chaque année en Guyane pour voir l’évolution de cet arbre, alors qu’elle écrivait récemment dans un tweet qu’elle ne prenait plus l’avion. Question sérieuse: y est-elle allée à la nage ?", ose demander le député RN du Gard Nicolas Meizonnet, au milieu d'autres réflexions de personnalités de droite et d'extrême droite sur le déplacement en avion de l'écologiste.
“J’ai, à titre personnel, décidé de ne plus prendre l’avion depuis bien longtemps, mais en tant que secrétaire nationale des écologistes, j’ai toujours dit qu’il serait justifié de le prendre pour aller en Outre-Mer pour participer à aider sur les luttes sociales, environnementales et décoloniales qui sont très invisibilisées en métropole, mais sur lesquelles je travaille depuis longtemps”, explique Marine Tondelier à RMC.
"Je continuerai à la faire, que ça leur plaise ou non"
Elle poursuit: “Les politiciens macronistes et d’extrême droite qui ont choisi de m’attaquer sur ce sujet montrent le peu de cas qu’ils font des habitants de la Guadeloupe, de Martinique et de Guyane qu’ils considèrent comme des citoyens de seconde zone qui ne mériteraient pas notre intérêt”.
“Je sillonne ce pays, tout ce pays, parce que je considère que chacun de ses territoires mérite notre considération et notre attention. Je continuerai à la faire. Que ça leur plaise ou non. Et pour assouvir leur passion pour mon empreinte carbone, je leur préciserais bien aussi que je ne mange plus de viande depuis 2009. J’espère que ces donneurs de leçons en font au moins autant, eux qui ont l’air d’être des spécialistes mondiaux de la décarbonation”, conclut l’écologiste.
À l'occasion de son déplacement de plusieurs jours aux Antilles et en Guyane, Marine Tondelier est, par ailleurs, allée à la rencontre de Guyanais opposés à un projet de mine de coltan.