Matignon: la gauche réclame la nomination de Lucie Castets, "pas de raison de ne pas le faire"

Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a assuré ce mardi lors d’une interview qu’il n’avait pas l’intention de nommer un nouveau gouvernement et donc un Premier minitre avant la mi-août. Il a également affirmé que "le sujet n'était pas le nom" et qu'il appelait à une coalition entre "toutes les forces républicaines", Ensemble, la gauche et les LR de Laurent Wauquiez. Une déclaration quelques minutes après que le NFP a dévoilé le nom de sa candidate pour le poste de Premier ministre: Lucie Castets.
Ce statu quo pendant les JO est la preuve qu'Emmanuel Macron est déconnecté, selon le député socialiste Arthur Delaporte.
“Le président de la République ferait mieux, plutôt que de collectionner les médailles de déni, de reconnaître la réalité des faits. C’est qu’il y a une coalition qui doit entraîner le président de la République à s’engager dans une cohabitation. Et donc nous avons proposé un nom, c’est celui de Lucie Castets", indique-t-il.
La gauche refuse une coalition
Le chef de l'Etat veut laisser l'actuel gouvernement démissionnaire aux manettes pendant toute la durée des JO. Aucun changement avant mi-août, donc. Pourtant, à entendre Marine Tondelier, patronne des écologistes, le temps presse. “Gabriel Attal, quand il a été nommé Premier ministre, il a mis un mois à nommer son gouvernement. On sait que ça prend du temps parce que la période est aussi complexe, mais raison de plus pour la nommer tôt. Il n’a pas de raison de ne pas le faire”, appuie-t-elle.
Pour imposer Lucie Castets à Emmanuel Macron, le député LFI Carlos Martens Bilongo compte aussi sur le soutien populaire.
“Les Français doivent accompagner cette candidate avec des mobilisations. Les syndicats doivent mettre une pression nécessaire pour que le président se plie à la volonté des urnes”, assure-t-il.
Malgré un nouvel appel porté par Emmanuel Macron mardi soir, la gauche exclut toujours de participer à une coalition avec la droite et les macronistes.