Menace d’une motion de censure: que devient Lucie Castets?

Lucie Castets, une inconnue propulsée sur le devant de la scène politique l'été dernier, incarnation d'une gauche qui arrivait à s'unir. Et persuadée aujourd'hui qu'elle n'en a pas fini avec sa carrière politique. Son agenda est truffé de rendez-vous: récemment avec François Hollande, une conférence aussi à Paris la semaine dernière, un déplacement en Gironde il y a quelques jours.
Et toujours une équipe d'une douzaine de personnes, tous bénévoles, derrière elle. La machine est en marche et continue de tourner. Même si pour gagner sa vie, elle a discrètement repris une activité professionnelle, à temps partiel. Pas question de tirer un trait sur sa petite notoriété et son capital politique, comme si Lucie Castets était prête à retenter sa chance pour devenir Première ministre.
"Lucie Castets à Matignon, stop, moi, je ne joue plus cette comédie"
Mais encore faudrait-il que les chefs du Front populaire misent toujours sur elle. “Clairement oui”, disent les Insoumis. Mais en revanche pas les autres partis de gauche, prêts à l'abandonner en rase campagne.
"Elle jouera un rôle", se contente désormais de dire le patron des socialistes, Olivier Faure.
Manière de dire qu'il n'est plus question de tenter de l'imposer au président. "On a compris qu’Emmanuel Macron ne voudrait jamais d'elle. Alors Lucie Castets à Matignon, stop, moi, je ne joue plus cette comédie", s'emporte un autre dirigeant du PS.
La gauche qui en clair ne s'accorde pas sur la stratégie. À tel point que, sans franchement l'assumer, certains députés en viennent à espérer qu'aucune motion de censure ne soit adoptée. Et que le gouvernement de Michel Barnier reste en place.