Michel Barnier Premier ministre: "Election volée", "déni démocratique", réactions indignées du NFP

La nomination ce jeudi 5 septembre de Michel Barnier comme Premier ministre par Emmanuel Macron, sur "suggestion du RN", s'interroge Jean-Luc Mélenchon, symbolise selon lui une "élection volée" en rapport aux résultats des élections législatives.
Appel à la mobilisation le 7 septembre
Le leader de LFI a appelé les Français à se mobiliser samedi 7 septembre pour protester contre cette décision et "refuser la monarchie présidentielle", regrettant une "négation du vote des Français". Jean-Luc Mélenchon a aussi pointé du doigt "l'étrange message de désigner quelqu'un qui a voté contre la décriminalisation de l'homosexualité" en 1981.
Alors que le feuilleton de Matignon connaît son épilogue, le NFP dans son ensemble, à l'instar de l'ancien candidat à la présidentielle, a immédiatement dénoncé la nomination d'un homme de droite - Michel Barnier est membre de LR - à Matignon.
>> Suivez notre direct consacré à la nomination de Michel Barnier Premier ministre
"Gouvernement Macron-Le Pen"
Le coordinateur de LFI Manuel Bompard y voit un "gouvernement Macron/Le Pen" et promet la censure, tandis que Mathilde Panot, présidente des députés insoumis à l'Assemblée, qualifie le président de la République d'"autocrate", qui "refuse de respecter la souveraineté populaire".
Toujurs du côté LFI, le député David Guiraud considère ce fait politique comme la "trahsion du macronisme" tandis que Clémence Guetté raille le "macronisme mourrant qui appelle au secours la droite du passé".
Les "purgés" de LFI, Clémentine Autain et François Ruffin, ont eux aussi affirmé leur intention de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier.
Le PS dénonce un "déni démocratique"
Le Parti socialiste de son côté s'émeut d'un "déni démocratique" et son premier secrétaire Olivier Faure juge que la France entre "dans une crise de régime". Le sénateur socialiste Patrick Kanner, ancien ministre de François Hollande, indique qu'ils [s]'opposeront à la continuité de la politique d'Emmanuel Macron". Boris Vallaud, lui, voit un "coup de barre à droite toute".
Chez les écologistes, Sandrine Rousseau pointe la responsabilité du RN, qui "permet très concrètement la continuation de la politique"du président quand Marine Tondelier estime qu'il n'a "fait que les yeux doux à l'extrême droite pour obtenir une non-censure".
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, considère Michel Barnier comme "aux antipodes du message par les Français aux législatives", le jugeant comme "européiste" et "anti-social".
"Régler la suite dans la rue", réagit Philippe Poutou
Enfin, Philippe Poutou, candidat du NFP lors des législatives, a ironisé sur l'attente "qui valait le coup" après la nomination d'un Premier ministre "sarkoziste-chiraquien". "Tout pour se dire qu'on devra régler la suite dans la rue."