Mort d'une agricultrice en Ariège: les occupants de la voiture étaient visés par une OQTF

Un camion à plateau enlève le véhicule endommagé qui a tué une femme et grièvement blessé son mari et sa fille adolescente lorsqu'ils ont été écrasés à l'aube du 23 janvier 2024 à un barrage routier d'agriculteurs à Pamiers, dans l'Ariège, en France. - Valentine CHAPUIS / AFP
Les occupants de la voiture qui a renversé trois manifestants sur le blocage sur la N20 ce mardi matin, en Ariège, sont arméniens. Ils avaient déposé une demande d’asile en 2022.
L’asile leur a été refusé. Ils avaient fait plusieurs recours, dont ils ont été déboutés en 2023. Des OQTF avaient été prises, selon une source proche de l'enquête, comme indiqué par Le Parisien.
Ils n’étaient par ailleurs pas connus de la police et n'ont jamais été condamnés.
La fille de la victime dans un état "préoccupant"
Les agriculteurs continuent de multiplier les actions mardi, avec de nouveaux blocages d'autoroutes, un mouvement endeuillé par la mort d'une exploitante dans l'Ariège, renversée par une voiture qui a foncé sur un barrage de manière non intentionnelle, selon les premiers éléments de l'enquête.
Le Premier ministre Gabriel Attal a exprimé sa "peine" et assuré que la "nation est bouleversée et solidaire", sur X (Twitter).
Les victimes - une agricultrice de 35 ans, son conjoint de 40 et leur fille de 14 ans, selon le préfet - ont été renversées mardi entre 05h30 et 06h00 sur un barrage routier d'agriculteurs à Pamiers.
Les trois occupants de la voiture qui a foncé sur le barrage, "un couple et une de leurs amies, tous trois de nationalité étrangère" selon le parquet, de nationalité arménienne selon une précision du préfet, ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte notamment pour homicide involontaire aggravé.
"Les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel", a souligné le parquet, mettant en avant la très faible luminosité sur place "en pleine nuit", "sans éclairage public".
Le véhicule, qui s'était engagé sur la RN 20 alors que l'accès en était interdit, a percuté un mur de paille qui était "recouvert d'une grande bâche noire", derrière lequel des manifestants se restauraient. Le père accidenté est "grièvement blessé" et sa fille, dans un état "préoccupant" a été "héliportée au centre hospitalier de Toulouse", toujours selon le parquet.
"Dans le moment particulier que vit l'agriculture, ce genre de drame est difficile à vivre", a déclaré le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, sur RMC.
"L'ampleur de ce qui est en train de se préparer ne sera pas modifiée par ce drame", a-t-il souligné ensuite, ajoutant: "les combats continuent".