Mort de Thomas à Crépol: "C'est quartier libre pour le racisme anti-blanc" lance Marion Maréchal

"Je ne vais certainement pas me taire". Accusée de récupération politique après la mort du jeune Thomas (16 ans) à Crépol (Drôme) samedi dernier, comme d’autres membres de l’extrême droite, Marion Maréchal persiste et signe. "Je suis outrée par le procès en récupération qu’on nous fait à chaque fois, que je trouve honteux, explique-t-elle dans Apolline Matin ce mercredi sur RMC et RMC Story. Cela va bien au-delà de ce cas particulier. J’ai l’impression que la mesure n’est pas prise et c’est pour cela que je continuerai d’en parler, malgré les tentatives d’intimidation. La première réaction de la gauche, du gouvernement et de certains journalistes, c’est d’expliquer qu’il ne faut pas récupérer, ne pas en parler. Moi, je vais en parler."
"Il a fallu attendre 24 heures pour que Gérald Darmanin se réveille sur la mort de Thomas, tacle la tête de liste de Reconquête aux prochaines élections européennes. Il avait réagi plus vite sur l’affaire du chat écrasé dans la gare parisienne."
"Pas la même chose" entre Thomas et Mourad
Marion Maréchal est également accusée de ne pas avoir exprimé la même émotion concernant l’agression au cutter subi par Mourad, un jardinier de 29 ans, par un homme de 76 ans, tenant des propos racistes, dans le Val-de-Marne.
"On ne parle pas de la même chose, assure-t-elle. On parle d’un côté d’un homme qui a été agressé, une agression tout à fait condamnable, manifestement avec des propos racistes. Et de l’autre, un raid meurtrier prémédité, qui aboutit à la mort d’un jeune de 16 ans et 17 blessés dont trois graves. Je suis désolée de vous dire que les agressions islamophobes dans ce pays sont dérisoires et tant mieux, évidemment. Si vous regardez la presse quotidienne régionale, il y a toutes les semaines des agressions sur des petits blancs, des petits Français, commises par des personnes d’origine étrangère. Des agressions, il y en a tous les jours dans ce pays. Si je devais avoir des mots d’émotion pour toutes les agressions, mes réseaux sociaux seraient une revue de presse. (…) J’ai choisi, oui, parce que cela ne me ressemble pas être la même chose."
"L’Etat n’assume plus son rôle de justicier"
Après le drame de Crépol, neuf personnes ont été interpellées ce mardi, dont le principal suspect, âgé de 20 ans et de "nationalité française", a indiqué le procureur de Valence. "Ce sont des jeunes gens manifestement très défavorablement connus des services de police, pointe Marion Maréchal. Le problème aujourd’hui dans notre pays, c’est que c’est quartier libre pour le racisme anti-blanc, parce que le gouvernement explique que ça n’existe pas. C’est quartier libre pour les délinquants parce que l’Etat n’assume plus son rôle de justicier. Ils savent que la réponse pénale sera dérisoire, qu’elle arrivera tardivement, et que même s’ils sont condamnés, ils sortiront après quelques années à peine parce qu’ils auront des remises de peine. C’est l’engrenage terrible dans lequel nous sommes."