Crépol: l'extrême droite accusée de récupération politique après la mort du jeune Thomas

Après la mort du jeune Thomas dans la Drôme, plusieurs responsables politiques de l'extrême droite ont qualifié ce drame de "razzia" ou encore de "massacre commis par des barbares". Face aux députés du Rassemblement national, Eric Dupont-Moretti a répondu frontalement. Selon le garde des Sceaux, ces députés instrumentalisent le drame de Crépol.
“La vie enlevée de ce gosse de 16 ans méritait à l’évidence un moment de silence et de recueillement. Il a immédiatement été substitué par un moment de polémique. Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Les rendez-vous du malheur que vous honorez”, a-t-il lancé à l’Assemblée nationale.
Pourtant, son propre collègue au gouvernement, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a commenté la mort du jeune Thomas. Pour lui, c'est l'illustration de “l'ensauvagement de la société”.
Une marche blanche voulue apolitique
Un terme partagé par le député RN Sébastien Chenu, qui lui demande d'aller plus loin. "Arrêtez de reprendre les termes du Rassemblement national et agissez. Le gouvernement ne s’attaque pas aux causes de cette insécurité et de cet ensauvagement, à savoir la drogue, l’immigration non contrôlée", indique-t-il. Des propos insupportables pour le sénateur communiste Ian Brossat.
“A chaque fois qu’on a un événement comme celui-là, l’extrême droite se jette sur le sang des victimes comme la vérole sur le bas clergé et je trouve ça profondément répugnant”, assure-t-il.
Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête aux prochaines Européennes, assure ce mercredi sur RMC qu’elle continuera d’en parler.
“Je suis outrée par le procès en récupération qu’on nous fait à chaque fois, je trouve ça honteux. Cela va bien au-delà de ce cas particulier. C’est le révélateur d’une guerre ethnique, d’une guerre civile, en gestation. Je ne veux pas vivre dans un pays où mes filles pourraient tomber sur des types pareils en allant dans un bal populaire. J’ai l’impression que la mesure n’est pas prise et c’est pour cela que je continuerai d’en parler, malgré les tentatives d’intimidation. La première réaction de la gauche, du gouvernement et de certains journalistes, c’est d’expliquer qu’il ne faut pas récupérer, ne pas en parler. Moi, je vais en parler, je ne vais certainement pas me taire” a-t-elle affirmé.
Pour l'hommage rendu à Thomas ce mercredi, les organisateurs appellent à une marche clairement apolitique.