RMC
Politique

Mouvement du 10 septembre: "Il n'y aura pas non plus 66 millions de Français dans la rue"

placeholder video
Les partis politiques commencent à se positionner par rapport au mouvement du 10 septembre, qui se veut pourtant apolitique. Un proche de François Bayrou affirme que le gouvernement reste très attentif aux évolutions de la mobilisation.

Le mouvement du 10 septembre se précise et des rassemblements commencent à avoir lieu pour discuter des formes qu'il prendra. Cette future mobilisation est observée de près par les partis politiques, notamment à gauche.

Le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard a appelé, mardi, à y participer pour "empêcher le plan Bayrou de s'appliquer". "On est sur la même intensité qu'au lancement des Gilets Jaunes", croit un proche de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la France insoumise a décidé de s'aggréger à ce mouvement. 

"Le 10 septembre, je voudrais que nous entendions ce peuple qui se lève", a lancé, de son côté, l'écologiste Sandrine Rousseau, faisant fi des accusations de récupération.

Le RN se tient à distance

Quant au Rassemblement national, c’est silence radio du côté de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Les seuls élus qui s’expriment prennent leur distance. Comme à son habitude, le RN préfère ne pas s’associer à un mouvement qui pourrait dégénérer.

"Nous on défend la France qui travaille. La bataille de la rue on la mènera à l'Assemblée nationale", a précisé le porte-parole du Rassemblement national Matthieu Valet au micro d'Apolline Matin.

Les syndicats, eux, se tiennent pour l'instant à distance. Aucun d'entre eux ne s’est associé au mouvement à l’échelle nationale, seulement quelques fédérations locales. Certains représentants ne veulent pas "rater le coche", comme avec les gilets jaunes.

Le gouvernement s'organise

À trois semaines de ce rendez-vous, l'exécutif est dans le flou, même si pour l'heure le mouvement s'apparente à un OVNI. Il est pourtant déjà surveillé comme le lait sur le feu.

"À Matignon, tout le monde y est très attentif", confirme un proche de François Bayrou.

Cette idée de "bloquer le pays" a émergé après les annonces budgétaires du Premier ministre en juillet et son projet de suppression de deux jours feriés.

La semaine prochaine, une réunion aura lieu au ministère de l'Intérieur pour traiter  les questions de sécurité. "Il n'y aura pas non plus 66 millions de Français dans la rue", veut se rassurer un conseiller gouvernemental.

Cyprien Pèzeril et Lise Tavelet (avec TRC)