Mouvement du 10 septembre: "On n'est pas obligé d'accepter la misère"

À quoi faut-il s'attendre le 10 septembre prochain ? Les appels à manifester dans trois semaines se sont répétés sur les réseaux sociaux, pour "tout bloquer" face aux mesures budgétaires défendues par le gouvernement.
Pour l'instant, les contours de l'organisation se dessinent et partout en France des réunions ont lieux pour prévoir les actions. À Montpellier, une centaine de personnes se sont réunies pour discuter de la forme que prendra la mobilisation.
Dans les rangs des participants, toutes les générations et les catégories sociales sont représentées: des étudiants, des salariés, des chômeurs, des retraités. "On est à l'image des 99%" de la population, se félicite Bruno.
Il n'a pas quitté son gilet jaune depuis 2018 et le porte toujours fièrement. Pour autant, il ne sait pas encore si le mouvement du 10 septembre prendra la même ampleur. "C'est complètement impossible à dire. Que chacun fasse sa part là où il est et on verra ce que ça donnera le soir du 10, puis le 11, puis le 12, puis le 13", dit-il, avec précaution.
Ils ne veulent pas des partis politiques
Pendant plus d'une heure, les prises de paroles et les idées d'actions s'enchaînent: ne plus payer en carte bancaire, faire la grève, bloquer des entreprises et manifester... "Je pense que tout le monde se reconnaît dans ce slogan 'bloquons tout'", confie Françoise, retraitée avec 1.200 euros par mois.
"Il n'y a pas d'argent pour les pauvres. Il faut faire 40 milliards d'économies. On n'est pas obligé d'accepter la misère", clame-t-elle.
L'objectif, pour les participants, est que ce mouvement aboutisse à des résultats concrets. "Il faut regarder du côté des gilets jaunes et du côté du mouvement des retraites pour tirer les leçons, pour arracher une victoire parce qu'on en a vraiment besoin", analyse Clothilde, qui est travailleuse sociale.
Pour décrocher une victoire, beaucoup sont prêts à s'allier aux syndicats tant qu'ils ne prennent pas la main sur ce mouvement. Mais tous s'accordent sur un point: les partis politiques n'ont pas leur place dans cette lutte.