Municipales: ces communes qui n'ont plus de maire

Un exemple de plus de la crise de vocations qui secoue les maires de France. Au surlendemain du deuxième tour des municipales, quatre communes en France se retrouvent aujourd'hui sans maire. Une seule commune se trouvait dans ce cas de figure en 2014. Il s'agit de Péron (Ain), de Buellas (Ain), de Pont-d'Ain (Ain) et de Prunay-le-Gillon (Eure-et-Loire).
Des communes de plus de mille habitants où le maire sortant avait décidé de ne pas se représenter et où aucune autre liste n'avait été déposée en préfecture. Pas de candidat, pas de scrutin, pas de vainqueur et donc plus de maire pour gérer ces communes.
Au total, 106 communes n'avaient pas trouvé de candidat lors du premier tour dans tout le pays. Mais dans la majorité des cas, des listes ont émergé à temps pour le second tour, comme le permet le code électoral pour les petites communes de moins de 1.000 habitants.
Eviter une fusion avec une commune voisine
En l'absence de maire, c'est l'Etat qui va devoir gérer ces communes. Plus vraiment maire mais pas encore remplacé, Christian Armand, était à la tête de la commune de Peron depuis 25 ans, et il ne sait plus trop où il habite.
"Je peux signer les mandats, je peux signer les dépenses et recettes de fonctionnement, et signer tout ce qu'il y a à faire au niveau de l'Etat civil. Mais je ne suis plus maire. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué."
Pour éviter que la commune ne se retrouve sans maire, Christian Armand a finalement décidé ces derniers jours de se représenter pour un 5e mandat.
"25 ans ça me semblait suffisant. Je n'avais pas prévu les six prochaines années comme ça. Je le fais pour que Peron reste Peron."
Car le risque c'est de voir la commune disparaître. Philippe Beuzeulin est secrétaire général de la préfecture de l'Ain.
"Si une prochaine procédure devait échouer la plupart du temps la solution est d'essayer de constater la disparition de la commune et d'essayer de procéder à la fusion avec une ou plusieurs communes voisines."
En attendant un nouveau scrutin, pas avant la rentrée, c'est une délégation spéciale de la préfecture qui va gérer les affaires courantes.