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Nathalie Arthaud privée de débat: "Le pouvoir ne veut pas de petits candidats"

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La candidate de Lutte ouvrière n'a pas été conviée au "débat" de lundi soir sur TF1 et explique ce mardi matin sur RMC ce qu'elle aurait dit face à ses rivaux.

Nathalie Arthaud a été "snobée" par la première grande émission politique du début de la campagne présidentielle officielle. La candidate de Lutte ouvrière n'a pas été invitée par TF1 tout comme Jean Lassalle (Résistions), Philippe Poutou (NPA) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF). La candidate, qui a déjà l'expérience de deux campagnes présidentielles, n'est même pas surprise de cette non-invitation.

"J'ai très peu, quasiment aucune possibilité de m'expliquer et de défendre ma politique. C'est quelque chose de très classique. Ce n'est pas du tout une nouveauté pour moi qu'il y ait des heures et des heures d'émission où on entend toujours les mêmes, et où moi par exemple je n'ai pas la possibilité de défendre mon programme et mes perspectives."

Nathalie Arthaud estime que c'est un "choix politique" de la part des médias en général de ne pas la mettre en avant.

"C'est le reflet de la société. Le pouvoir ne veut pas de gilets jaunes sur les Champs-Elysées, et bien il ne veut pas non plus de petits candidats, et a fortiori des candidats révolutionnaires dans le débat politique. Toutes les chaînes de télévision ou de radio qui appartiennent à des millionnaires et à la grande bourgeoisie s'y retrouvent parfaitement. C'est un choix politique."Embed SimpleTw

"Demain, quel que soit le président élu, il va prétexter de la guerre pour nous imposer de nouveaux sacrifices à nous, femmes et hommes du monde du travail"

Elle profite ainsi de son passage sur RMC ce mardi matin pour expliquer ce qu'elle aurait dit face aux autres candidats si un vrai débat avait été organisé lundi soir:

"Ce que j'aurai dit c'est qu'on nous prépare du sang, de la sueur et des larmes avec cette nouvelle guerre. La situation se tend. Il y avait les bas salaires, l'inflation, la précarité, le chômage de masse... Demain, quel que soit le président élu, il va prétexter de la guerre pour nous imposer de nouveaux sacrifices à nous, femmes et hommes du monde du travail. Car aux plus riches, il ne demandera rien."

Elle réclame à ce que les Français se "mobilisent et se défendent" alors que les combats du quotidien pour se nourrir et se chauffer continuent. Pour remédier à ça une de ses propositions majeures est de porter le SMIC à 2.000 euros net "une nécessité vitale".

J.A.