"Ne pas laisser la gauche gouverner": les Républicains prêts à s'allier avec le camp présidentiel?

Emmanuel Macron n'a pas accepté la démission de Gabriel Attal, lundi. Le Premier ministre reste donc en place en attendant les différentes tractations à gauche et à droite. Le camp présidentiel veut une grande coalition jusqu'à la droite hors RN. Un "doux rêve" selon le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

Pour gouverner, le camp présidentiel multiplie les appels du pied. Lundi soir, sur TF1, François Bayrou a appelé à une "entente" de la gauche hors LFI jusqu'à la droite hors RN. Une large coalition partant du centre-gauche jusqu'à la droite qui n’est rien d’autre qu’un "doux rêve", pour Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, qui juge aussi que "la marque LR est morte". Il appelle à "reconstruire un grand parti de droite pour la France".

Avec plus de 65 députés, soit plus qu’en 2022, Les Républicains restent un groupe politique important à l’Assemblée nationale.

S’allier, mais sans perdre son identité, c’est tout le challenge des Républicains. À Châteauroux, élus et cadres locaux du parti souhaitent peser dans le débat parlementaire à l’Assemblée nationale. Si Bertrand soutient l’idée d’une coalition avec certains partis, ce retraité, historiquement à droite, y croit peu. “Ils se bouffent entre eux. Je ne vois pas de réconciliation très vite”, indique-t-il.

Son ami Guy est plus sceptique sur le principe d’une alliance.

“Pour nous, c’est de la tambouille. Notre parti, qu’on aime parce qu’on a voté pendant 40 ans pour eux, il a une attirance phénoménale pour Macron. La sécurité, ils n’ont pas le courage pour faire ça, l’immigration, ils feront des mesurettes”, estime-t-il.

Pas d'alliance avec LFI ou le RN

Pourtant, ce sont précisément ces thèmes sur lesquels le maire de la ville, Gil Avérous, entend travailler avec des députés macronistes. “Très majoritairement, le vote au premier tour est à droite. Les Républicains ont la responsabilité aujourd’hui de ne pas laisser la gauche gouverner et donc de s’allier avec les partis qui constituent la majorité présidentielle”, assure-t-il.

Reste à savoir avec qui s’unir. Plus qu’une coalition, Frédérique Gerbaud, sénatrice Les Républicains de l’Indre, évoque une coopération au cas par cas:

“On veut garder notre propre identité tout en travaillant avec ceux qui comme nous défendent les valeurs de la République et qui sont d’accord sur certaines grandes réformes”, appuie-t-elle.

La seule limite pour elle ce n'est aucune alliance ni avec le Rassemblement national ni avec la France Insoumise.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours