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"On ne va pas courir après la baballe des jours fériés": le RN joue la censure immédiate de Lecornu

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Le Rassemblement national faisait sa rentrée politique ce week-end à Bordeaux. "Nous avons besoin d'un retour aux urnes", autrement dit la dissolution, a demandé de nouveau Marine Le Pen. Qu'en pensent les militants?

Alors que Sébastien Lecornu poursuit ses consultations à Matignon, le RN a fait son grand meeting de rentrée. C’était dimanche, à Bordeaux, pour clôturer trois jours de rentrée parlementaire du parti. Environ 7.000 personnes étaient présentes pour écouter les deux leaders, Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui restent sur leur ligne: la rupture ou la censure.

Au pupitre, Marine le Pen réserve ses premiers mots au nouveau Premier ministre directement abondamment sifflé. Avant de rappeler que le RN se projette déjà dans l’après-Lecornu.

“Ce gouvernement déjà oublié sera censuré. Probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois. Alors vous serez de nouveau appelés aux urnes, et vous aurez le pouvoir de faire de Jordan votre Premier ministre”, appuie-t-elle.

Pourtant les deux leaders du RN martèlent que le parti ne censurera pas à priori, et Benjamin, militant, veut y croire. "Discuter autour de la table avec le nouveau Premier ministre, ce serait plus raisonnable", indique-t-il.

La dissolution toujours demandée

Mais en coulisses, même les figures du RN ne se font aucune illusion, eux qui demandent une baisse des coûts liés à l'immigration, à la contribution de la France à l'Europe. Alors à quoi bon dit Michelle retraitée. "On va attendre de voir ce qu’il va proposer, mais si c’est pour changer un pion et en remettre un autre et avoir la même chose ce n’est pas la peine", estime-t-elle.

Drapeau français sur le dos, David ne laisserait aucune chance à Sébastien Lecornu.

“Il vaut mieux le censurer de suite plutôt qu’ils nous remplissent la tête avec des promesses et que ça ne serve à rien. La seule chose de bien, c’est qu’il retire les deux jours fériés”, souligne-t-il.

"On ne va pas courir après la baballe des deux jours fériés" confie Marine Le Pen en privé qui réclame plus que jamais une dissolution.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours