Olivier Faure à Matignon? "Ce sera la censure", menace Florence Portelli, vice-présidente de LR

Le "sytème de débauchage" d'Emmanuel Macron depuis 2017, à gauche comme à droite "arrive au bout", selon Florence Portelli, maire LR de Taverny (Val d'Oise). "Ca ne repose pas sur le fond mais sur des trahisons et des compromissions", déplore sur RMC celle qui est également vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France.
A l'instar de Jean-François Copé ou encore récemment Edouard Philippe, elle fait partie des voix à droite qui réclament la démission du président de la République. "La dissolution ratée ne peut aboutir qu'à de mauvaises solutions si le président ne démissionne pas."
Pas de mea-culpa de LR à faire, selon elle, à propos de la démission du gouvernement de Sébastien Lecornu, quelques heures seulement après avoir été nommé. Bruno Retailleau avait villipendé le soir-même sur le réseau X l'absence de rupture et a dénoncé, le lendemain, ne pas avoir été informé de la présence de Bruno Le Maire au gouvernement.
"Le président est déconnecté"
Pour le président de LR, sa présence au gouvernement depuis 1 an était pourtant un gage à ce que la gauche n'arrive pas au pouvoir. Pour Florence Portelli, il s'agit certes "d'empêcher l'arrivée de la gauche" mais pas question non plus de cautionner "la faillite macroniste. On n'a jamais dit qu'on cautionnerait Bruno Le Maire". "François Bayrou ça été catastrophique, je dis depuis un certain temps qu'il ne faut pas qu'on y aille", revendique-t-elle.
"Ces gens sont déconnectés : quand on voit les réactions du terrain… Le président est déconnecté, il n’a jamais été élu local, ils marchent sur la tête, ils vivent en vase clos", persifle l'élue LR à propos de la macronie.
Le PS "s'est compromis avec les extrêmistes", selon Portelli
Mais si la gauche devait arriver à Matignon, après l'échec de trois Premiers ministres du "socle commun"? "Ce sera la censure", prévient Florence Portelli. "On ne fait rien avec ces gens-là, ce n’était pas possible. Et Olivier Faure, c’est encore moins possible : pour la survie du pays, ces gens-là sont dangereux. Ils ont été capables de s’allier avec LFI", fustige-t-elle. "Ils n’ont pas hésité à se compromettre avec des extrémistes pour conserver quelques sièges."
Mardi soir, au JT de 20h de France 2, Bruno Retailleau a lui aussi prévenu. LR ne participera pas à un gouvernement si celui-ci est dirigé par un macroniste ou bien par la gauche.