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Sébastien Lecornu "sera censuré, dans quelques semaines ou quelques mois", prévient Marine Le Pen

Marine Le Pen lors du discours de rentrée du Rassemblement national, le 14 septembre 2025

Marine Le Pen lors du discours de rentrée du Rassemblement national, le 14 septembre 2025 - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

En meeting à Bordeaux devant plus de 6.000 militants, Marine Le Pen a assuré dimanche que le gouvernement de Sébastien Lecornu serait "censuré dans quelques semaines ou quelques mois" et a appelé ses partisans à se préparer à de nouvelles élections législatives. La cheffe du Rassemblement national a réaffirmé son objectif de voir Jordan Bardella accéder à Matignon.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu "sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois", a affirmé dimanche Marine Le Pen, qui avant même sa rencontre avec le nouveau Premier ministre a appelé ses partisans à se préparer à de nouvelles élections législatives.

Le rendez-vous à Matignon n'est toujours pas calé, mais la patronne du Rassemblement national a déjà condamné son hôte. "Lorsque ce gouvernement sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois, vous serez à nouveau appelés aux urnes (et) vous aurez le pouvoir de faire de Jordan (Bardella) votre Premier ministre", a-t-elle lancé devant plus de 6.000 militants réunis au Parc des expositions de Bordeaux.

"Retour aux urnes"

Sans même évoquer la possibilité d'une négociation avec Sébastien Lecornu - qui assume lui-même ne pas chercher un "accord politique avec le RN" - Marine Le Pen a ironisé sur ce Premier ministre qui "va commencer ses consultations, une expression assez adaptée pour un système malade".

"Il va aller un coup chez les socialistes et les écologistes, un autre chez Les Républicains (...) Qui peut croire qu'un grand projet bienfaisant et fédérateur puisse naître de ces bricolages politiciens?", a-t-elle ajouté. Dans un meeting aux airs de pré-campagne électorale, la triple candidate à la présidentielle a exhorté ses partisans à se préparer au "retour aux urnes".

"L'alternance nationale viendra, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain", leur a-t-elle lancé, fixant à nouveau l'échéance: "Dans quelques semaines, vous aurez à travers nous le pouvoir d'engager le grand redressement tant attendu" et, au passage "de faire de Jordan Bardella votre Premier ministre".

"La France ne sera jamais mieux servie que par nous-mêmes", a-t-elle insisté, égrainant par avance un programme de gouvernement dont "la première priorité sera naturellement le rétablissement des comptes publics", suivie des thématiques habituelles du RN, notamment le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration. "Tout cela, nous pouvons le faire depuis Matignon", a assuré Marine Le Pen, martelant quatre mots aux airs de slogan de campagne: "Demain, nous le ferons".

C.A avec AFP