"On perd 30 à 40% du chiffre d'affaires": de l'amertume dans les allées du salon de l'Agriculture

Marquée par de violents heurts entre agriculteurs et forces de l'ordre, la première journée du salon de l'Agriculture, samedi, n'a pas été très bien vécue par de nombreux visiteurs et exposants.
Des visiteurs déçus
Les visiteurs ont pu entrer dans le hall où les animaux sont exposés. Mais certains n'ont pas pu faire tout ce qu'ils auraient aimé. "C'était notre seule journée mais c'est raté. On a fait que la moitié du salon. Tout est bloqué", se désole Nicole, venue spécialement de Picardie avec son amie Arlette.
Émilie a, elle, fait le déplacement depuis Strasbourg. Elle ressent de l'amertume mais aucune colère:
"Ils auraient pu même faire pire, ils auraient dû même faire pire. Ils avaient menacé, on ne les a pas écoutés."
"On est là pour les agriculteurs", insite, de son côté, Fred devant un stand de fromage. "C'est eux qui nous font vivre", continue-t-il.
Une perte importante pour les exposants
Pour les exposants, la pillule est dur à avaler. Ce samedi devait être "un jour unique" mais il a été "gâché" se désole Julian, un exposant. "Il ne faut pas être fataliste, mais un peu quand même. On perd 30 à 40% du chiffre d'affaires du salon."
Une journée difficile, abonde Jean-Marie, éleveur, mais "nécessaire". "Il y avait besoin aussi de s'exprimer. Je pense qu'il fallait interpeller fortement. On a un gros travail de communication à faire."
"Le salon de l'Agriculture est une occasion, il ne faut pas la manquer", tempère-t-il.
Il espère qu'il n'y aura plus de perturbations, même pour les prochaines personnalités politiques qui vont défiler dans les allées. Mais Jean-Marie prévient: "Ils s'approprient tous l'agriculture."