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Pas convaincu par Sébastien Lecornu, LR remet en question sa participation à un gouvernement

Bruno Retailleau le 14 juillet 2025 à Paris

Bruno Retailleau le 14 juillet 2025 à Paris - MOHAMMED BADRA / POOL / AFP

Sébastien Lecornu finalise la composition de son gouvernement. Le Premier ministre a deux rendez-vous très importants ce vendredi avec le PS et le RN pour tenter de décrocher un accord de non-censure. Mais il devra aussi composer avec les Républicains qui ont fixé leurs conditions. Jeudi, leur patron Bruno Retailleau s'est rendu à Matignon. Et on ne peut pas dire, qu'il en soit ressorti avec beaucoup de convictions.

Ce devrait bien être le dernier jour de consultations pour le Premier ministre après une ultime rencontre ce vendredi avec le RN et surtout les socialistes. Sébastien Lecornu doit composer son gouvernement et ça pourrait tomber ce week-end.

Avec une question: est-ce que LR participera à nouveau à ce gouvernement? Pour l'instant, rien n'est acté, mais depuis jeudi la droite hausse le ton.

En effet, après avoir été reçu à Matignon jeudi, Bruno Retailleau, ministre démissionnaire et patron des Républicains, a estimé que le compte n'y était pas. C'est ce qu'il a répété hier aux parlementaires de son camp. Pour lui, hors de question de laisser la gauche mener la danse. Bruno Retailleau met la pression sur Sébastien Lecornu pour se faire entendre. Car pour le moment, sur le budget, malgré l'assurance d'un projet de loi anti-fraudes et l'idée d'une allocation sociale unique pour LR, le compte n'y est pas sur la baisse des dépenses.

Pas de mesures sur l'immigration

Et puis ça coince aussi sur le volet régalien. "Il n'y a rien sur l'immigration" a fait savoir Bruno Retailleau face aux élus de son camp, lui qui veut avoir la main sur la politique de visas et légiférer sur le délit de séjour irrégulier. Laurent Wauquiez, le chef de file des députés LR, estime que "si ça n'évolue pas, il ne faut pas participer au gouvernement".

La droite espère recevoir d'ici ce soir un document écrit de Matignon pour décider ou non de sa participation. Si c'est le cas, LR estime qu'un tiers des places doit lui revenir.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours