Perquisition à LFI: premier jour du procès de Jean-Luc Mélenchon qui "n'a pas l'intention de s'excuser"

16 octobre 2018: des enquêteurs perquisitionnent le siège de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, des députés, des militants arrivent dans le bâtiment, ils veulent assister à la perquisition mais deux policiers barrent l'entrée du local.
Le chef des insoumis est furieux et avec ses amis, il tente d'enfoncer la porte. Les Insoumis pénètrent finalement dans leurs locaux par une autre entrée. Nouveau barrage. Le ton monte encore d'un cran. Jean-Luc Mélenchon bouscule alors un policier et un magistrat. Jean-Luc Mélenchon explique qu'il ne voulait pas voulait pas s'opposer à cette perquisition mais seulement éviter que les enquêteurs aspirent le fichier des adhérents.
Jean-Luc Mélenchon et ses cinq co-prévenus -dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard- doivent comparaître à Bobigny pour "actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation" à partir de ce jeudi.
Jean-Luc Mélenchon dénonce un complot
Un procès qui doit durer deux jours et que le chef de file des Insoumis veut politique. Jean-Luc Mélenchon estime qu'il est la cible d'un complot. Justice, police, médias tous main dans la main pour le faire tomber. La nomination récente du médiatique Eric Dupont-Moretti pour défendre les parties civiles alimente sa thèse du procès politique.
Dans son livre, qui paraît ce jeudi, il se prépare au pire: "Je ne suis pas convoqué pour être jugé mais pour être mis au pilori et condamné". "Jean-Luc Mélenchon appréhende ce procès", confie son avocat. "Il s'attend à des réquisitions très lourdes mais il n'a pas l'intention de s'excuser pour sa conduite".
Sa ligne de défense? Prouver que ces perquisitions étaient disproportionnées, truffées d'irrégularités et que lui et ses camarades n'ont rien à se reprocher.